La session extraordinaire du Conseil municipal de Houndé convoquée, le vendredi 14 mai 2021, pour remplacer le maire, Dissan Boureima Gnoumou n’aura pas lieu. Raison ? Les conseillers municipaux de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) étaient aux abonnés absents. Ce qui a conduit au report de la session.
Par Bassirou Badjo, Correspondant Tuy
Conformément à l’instruction de la note n°2021-103/MATD/CAB du 27 Avril 2021 portant remplacement des conseillers municipaux ayant changé de parti politique, une session extraordinaire a été convoquée à Houndé, le vendredi 14 mai 2021.
Conduite par Rasmata Sawadogo, préfet du département de Houndé, cette séance devait se pencher sur la validation du mandat du suppléant du maire de la commune, Dissan Boureima Gnoumou. Un nouveau maire devait être élu à l’occasion.
Contre toute entente, les conseillers municipaux de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), fidèles au maire Dissan Boureima Gnoumou, ont brillé par leur absence. Sur 46 conseillers, 17 ont répondu présents, selon une source de Libreinfo.net. Ce qui pose un problème de quorum.
Au regard de la situation, la session a été reportée à une date ultérieure. Toutefois, des sources indiquent que le camp du maire a introduit une requête aux fins de suspension de la décision du ministère de la l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD) auprès du Tribunal administratif de Boromo et l’audience est prévue pour le 3 juin 2021 à 10 heures.
Il faut souligner que dans la matinée, des éléments de la police nationale ont pris d’assaut la salle de conférence de la mairie de Houndé. La session devant se tenir à huis clos, seuls les conseillers ont eu accès à la salle après une fouille minutieuse.
Toutes les tentatives de la presse pour obtenir des informations sont restées vaines. Mme le préfet a été catégorique. « C’est non. Je suis ferme », lâcha-t-elle à la demande de la presse de couvrir la session. Une décision qui a amené les policiers à refouler les journalistes. « Après la session, vous pourrez approcher pour le débriefing », dit un élément de la securité.
Des militants de l’UPC, Adama Fofana et Damité Bambio avaient introduit une requête de référé aux fins de constatation de démission et de cessation de fonction du conseiller municipal Dissan Boureima Gnoumou. Statuant en référé en matière administrative et contradictoire et en premier ressort avait débouté le défendeur en sa demande de frais exposés non compris dans les dépens et avait condamné l’UPC aux dépens.
En rappel, sur la même note du ministère de la l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Tribunal administratif de Ouagadougou, à sa séance du 14 mai 2021, a déclaré la requête de monsieur Sawadogo Jérémie et six autres conseillers de l’arrondissement 10 de Ouagadougou recevable. Le tribunal a ordonné à l’Etat de suspendre les décisions prises.