Des membres du Bureau politique national du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), ancien parti au pouvoir, ont donné leur avis sur la crise qui secoue le parti ainsi que la suspension du 8e congrès ordinaire après une saisine de la justice. C’est au cours d’une conférence de presse vendredi 10 décembre 2021 à Ouagadougou. Concernant l’autorisation d’organiser le congrès donné par la Cour d’appel à Eddie Komboïgo, les militants estiment qu’Eddie Komboïgo a adopté une attitude de défiance à l’égard du Président d’honneur Blaise Compaoré.
Par Tatiana Kaboré
Ce vendredi 10 décembre 2021 au cours d’une conférence de presse, des membres du Bureau politique national du CDP, ont donné leur lecture de la crise qui secoue le parti. Ils se sont également exprimés sur la suspension du 8e congrès ordinaire après une saisine de la justice.
En effet, la Cour d’appel de Ouagadougou a autorisé le jeudi 9 décembre 2021, Eddie Komboïgo à organiser le congrès du CDP. Cette décision n’a pas été appréciée par des militants du CDP qui estiment qu’Eddie Komboigo a adopté une attitude de défiance à l’égard du Président d’honneur Blaise Compaoré. Selon eux, en décidant de tenir le congrès malgré l’appel lancé par le président d’honneur pour un report du congrès, le Chef de file de l’opposition politique a lancé un défi à Blaise Compaoré.
Les conférenciers après s’être exprimés sur la suspension du 8e congrès du parti, se sont exprimés sur la crise interne que connaît le CDP. Pour les membres du parti, l’actuel président du CDP a transformé le parti en un “marche pied” pour accéder au pouvoir d’État.
Ils font remarquer que celui-ci a instauré une “gouvernance autoritaire et dictatoriale” au sein du parti. De leurs avis, l’actuel président du CDP Eddie Komboïgo envisagerait de changer le logo et la dénomination du parti.
Toutefois, les membres du parti se sont réjouis de la décision de justice rendue, préconisant le report ou la suspension du 8e congrès initialement prévue les 4 et 5 décembre dernier.
Ils ont signifié à l’occasion, que la majeure partie des membres du Bureau Exécutif étaient signataires de cette démarche judiciaire. Toute chose qui, selon eux, démontre à suffisance que “Eddie Komboïgo est un président esseulé”. “ Les huit vice-présidents qui sont actifs sont signataires ou approuvent cette démarche judiciaire” a précisé Topan Salé, 5e vice- président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP).
En rappel, Blaise Compaoré, le président d’honneur du parti avait demandé la suspension du congrès au regard du contexte sécuritaire au Burkina.