Le Président nigérien Mohamed Bazoum a dépeint la situation qui favorise l’expansion du terrorisme au Sahel à l’occasion du 7e forum international sur la paix et la sécurité de Dakar au Sénégal. Pour lui, les groupes armés terroristes bénéficient des conditions d’accès inédites aux ressources financières pour financer leurs œuvres criminelles.
Par Siébou Kansié
Les mouvements terroristes sahéliens bénéficient de conditions d’accès à des ressources financières inédites pour une rébellion a soutenu le Président Nigérien Mohamed Bazoum.
Pour lui, « le Nord du Mali est depuis presque deux décennies, un espace de non droit où s’est développée une économie criminelle autour notamment du trafic transsaharien de la drogue en direction de l’Europe et de l’Asie.
Dans cette partie du Mali, Les organisations terroristes locales, succursales de ALQAIDA et de DAESH sont attachées à « ce trafic qui leur procure de l’argent, tout comme les rançons faramineuses payées par certains pays pour libérer leurs citoyens retenus comme otages. »
La présence de gisements d’or a aussi favorisé selon M. Bazoum, des activités d’orpaillage sous le contrôle des groupes armés, toute chose qui leur permet d’accroître leurs capacités financières.
Mais en ce moment, précise le président nigérien, « une bonne partie de leur argent leur vient des extorsions, du vol à grande échelle de bétail et des taxes auxquelles ils soumettent systématiquement toutes les populations des vastes zones qu’ils parcourent sur leurs motos. »
Cette pratique ajoute le Président Bazoum, intéresse particulièrement des jeunes pasteurs dont le nombre ayant rejoint des groupes terroristes s’est accru.
Le terrorisme est donc devenu un moyen de gagner le pain. « Il a attiré à lui tous les bandits vivant de trafics transfrontaliers divers qui ont traditionnellement écumé l’espace (braconniers, coupeurs des routes, trafiquants de carburant, de tramadol, etc) », a indiqué le président Bazoum.