Le dialogue politique a repris en Côte d’Ivoire hier jeudi 16 décembre 2021. C’est le Premier ministre Patrick Achi qui l’a relancé après un an d’arrêt suite au décès de l’ex-premier ministre Hamed Bakayogo. 21 partis politiques y participent. Les discussions de fond vont débuter le 21 décembre. Elles seront dirigées par le ministre de l’Intérieur Diomandé Vagondo.
Par Tatiana Kaboré
Ce sont au total treize partis politiques et huit groupements politiques qui ont été conviés le jeudi 16 décembre par le Premier ministre Patrick Achi pour la reprise du dialogue politique. En effet, les différentes formations politiques devront faire parvenir au gouvernement les propositions de thèmes et de sujets à débattre. Ces “ termes de référence “ seront au cœur de la prochaine séance du dialogue qui se tiendra mardi 21 décembre et au cours de laquelle sera aussi fixé, en principe, le calendrier des débats.
Durant l’inauguration de cette nouvelle session du dialogue politique , Patrick Achi a appelé à être “ conscient de l’ampleur de l’attente populaire et de l’exigence de notre responsabilité publique qui nous impose d’agir en acteur public éclairé dans un esprit de raison de tolérance, de respect mutuel et d’ouverture “. Il a ajouté que “ Le fait que ce dialogue se déroule en dehors de toutes échéances électorales et dans un climat social et politique apaisé est une chance que nous devons saisir “.
Les formations politiques présentes ont pour leur part exprimé leur satisfaction de voir ce dialogue reprendre. Georges Armand Ouégnin, représentant du PPA-CI, le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo a plaidé pour que “ tous les sujets soient abordés” afin que des solutions à tous les problèmes soient trouvées. Il souhaite que la question de “la liberté des prisonniers politiques civils et militaires, le retour des exilés” soit abordée.
Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), a lui, déploré des sujets restés en suspens depuis longtemps. “Qu’il s’agisse des questions de liberté, de droits de l’homme, des exilés, il est important que des efforts soient faits. Au-delà des actes de décrispation, il y a aussi l’environnement électoral toujours au cœur des crises”, a t-il fait savoir. Pour lui, il faut qu’il y’ait une entente sur le code électoral, sur la commission électorale indépendante et sur le découpage des circonscriptions.
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), qui s’était retiré en 2019, s’est dit disponible tout en évoquant l’espoir suscité par ces discussions. “Nous devons maintenant réunir les conditions d’une confiance entre nous et envers nos institutions “, a déclaré pour sa part Albert Toikeusse Mabri de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI).
De son côté le RHDP, parti au pouvoir, a rappelé que le Président ivoirien Alassane Ouattara avait contribué à maintenir un climat politique apaisé depuis un an à travers sa rencontre avec Henri Konan Bédié et Laurent Gbogbo. Selon, Adama Bictogo, directeur exécutif du parti “Le RHDP a des propositions à faire, mais on peut aussi consolider l’existant “.