Le Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) Section du Kadiogo dans un communiqué du 25 juin 2022, dit regretter le décès de la dame et sa fille tuées le 21 juin à la base aérienne de Ouagadougou par une sentinelle. Ce drame vient s’ajouter à un certain nombre de cas similaires qui ont eu lieu de par le passé.
Par Nicolas Bazié
Les dames Mama Aissata Joséphine Dieni et Minata Cécile Dieni ont trouvé la mort devant la base aérienne 511, un établissement militaire, alors qu’elles revenaient de l’aéroport international de Ouagadougou, à bord d’un véhicule. Un drame qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Pour le Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP), la « récurrence de tels faits tragiques traduit malheureusement un grave mépris de la dignité inhérente à la personne humaine et des garanties et protection reconnues à toute personne suspectée de violation de la légalité ». Le mouvement dit condamner fermement ces « graves atteintes répétées à la vie humaine»
Le MBDHP appelle les éléments des forces de défense et de sécurité à une meilleure protection des personnes dans l’exercice de leurs fonctions. Dans le communiqué, il interpelle également « les hiérarchies des forces de défense et de sécurité quant à leur responsabilité, sur l’usage abusif de la force par leurs subordonnés, dans l’exercice de leurs fonctions».
Ce drame survient, après d’autres encore vivaces dans les mémoires, et restés jusque-là non encore élucidés. Ainsi, ce qui est arrivé le 21 juin n’est pas une première. Le 21 novembre 2020, Cole Jerry Lamont, un citoyen américain avait été abattu aux abords du Camp militaire Général Baba Sy par un soldat en poste.
Aussi, le 9 décembre 2020, Moussa Zongo, un employé de ferme a été abattu par un policier, dans la commune rurale de Tanghin-Dassouri, au motif qu’il n’a pas obtempéré au contrôle. Le regretté se rendait à son lieu de travail, à bord d’un tricycle.
Comme si cela ne suffisait pas, le 6 juin 2021, alors qu’il venait de célébrer son anniversaire, Roméo Condowè Kaboui a été tué dans les environs de l’hôtel Palace au quartier Ouaga 2000, par balle d’un gendarme. Jusque là, justice n’a encore été faite pour situer les responsabilités.
Voilà autant de tueries de forces de défense et de sécurité qui pourraient sans doute, renforcer la méfiance des populations, dans un contexte où le pays a besoin de la collaboration de tous, pour mieux lutter contre le terrorisme.
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