Les partis politiques et Organisations de la société civile (OSC), membres du Front patriotique, se sont réunis en session extraordinaire ce samedi 21 janvier 2023 à Ouagadougou. Au menu des échanges, la situation nationale, le bilan des 5 mois d’existence du Front et le renouvellement des organes de la structure. Ainsi, M. Germain Bitiou Nama est reconduit à la tête de cette organisation.
Par Daouda Kiekieta
Après 5 mois d’existence, le Front patriotique a fait une halte ce 21 janvier pour évaluer son parcours et dégager de nouvelles perspectives. Cela a été l’occasion pour les membres du Front de renouveler leur confiance en la personne de M. Germain Bitiou Nama.
Contribuer à donner au Burkina Faso « un socle démocratique fort, capable de résister aux velléités des coups d’État », voici l’orientation sur laquelle le Front patriotique compte consentir ses efforts pour aboutir à la « construction d’un État démocratique fort ».
La situation nationale du pays est marquée par la multiplication des attaques terroristes dans plusieurs localités du pays.
Sur ce point, le Front patriotique dit accueillir avec « satisfaction » le recrutement massif des volontaires pour défense de patrie (VDP) dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
« Le Front patriotique pense plutôt pour une défense populaire totale. C’est-à-dire qu’il faudrait organiser le peuple à prendre les armes et à s’opposer à l’insécurité » préconise Germain Bitiou Nama, nouveau coordonnateur du Front patriotique.
Le Front s’est donné pour mission, à sa création, de veiller sur la gouvernance du pays.
À ce sujet, il était monté au créneau pour dénoncer la rupture brutale de l’ordre constitutionnel opéré par le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba le 24 janvier 2022.
Huit mois après ce coup d’État, un autre a été perpétré par le capitaine Ibrahim Traoré, le 30 septembre 2022, mais le Front patriotique semble y trouver son compte.
Selon son coordonnateur, M. Nama, « les premières déclarations du capitaine Ibrahim Traoré présentent des points de convergences » avec les positions du Front patriotique.
« Mais nous sommes tout de même vigilants, parce qu’il faut que ces déclarations se traduisent dans la réalité et dans la vie des Burkinabè » soutient M. Nama.
Toutefois, le Front patriotique dit s’atteler déjà pour préparer « l’après transition » conformément à sa mission de « préserver et de promouvoir les acquis démocratique ».
« La Transition ne dure qu’un moment. À la fin de la Transition, il va falloir revenir à la vie constitutionnelle. C’est ici et maintenant qu’il faut réfléchir à cela » conclut M. Nama.