Lors d’un entretien à la télévision nationale diffusé dans la soirée du 3 février 2023, le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré a annoncé vouloir contrôler ce qui est extrait du sous-sol burkinabè et « la relecture en cours du code minier ». Cela vise, selon lui, à « révolutionner le secteur minier ».
Par Daouda Kiekieta
Le président de la Transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré a dénoncé, dans un entretien diffusé le 3 février à la télévision nationale, l’état actuel de la gouvernance du secteur minier. « Il n’est pas évident que ce qui se passe actuellement soit à l’avantage du Burkina. Le système actuel ne nous arrange pas.» a-t-il dit.
Pour ce faire, il a annoncé qu’ « un projet de relecture du code minier est en cours ». Cette relecture devrait permettre de relancer et surtout de « révolutionner » le secteur minier.
Selon le président burkinabè, le pays n’a pas suffisamment un œil sur ce qui sort de son sous-sol. « Est-ce que vous contrôlez l’or qui sort réellement (du sous-sol) ? » demande le président, s’adressant aux journalistes.
« Il n’y a pas de laboratoire au Burkina qui puisse dire, combien de gramme d’or il y a dans une tonne de minerai. Cela se fait à l’extérieur et on vient vous dire que votre minerai contient un tel pourcentage d’or. Et quand elles (Ndlr : les sociétés minières) produisent, ce sont elles, encore, qui vous disent la teneur d’or » s’offusque le capitaine Ibrahim Traoré.
Pour lui, les 10% des actions que possède l’Etat dans chaque site minier industriel sont « insignifiants ».
Il déplore la situation actuelle : « Quand vous dites 10%, je ne sais pas c’est quoi 10%… puisqu’on ne sait même pas ce qui est dans notre sous-sol. ».
C’est pour remédier à cela que, des réformes du secteur minier sont en cours. Les autorités vont rouvrir et sécuriser les sites miniers qui ont été fermés à cause des menaces terroristes.
« Nous travaillons d’abord à maintenir le cap avec les sociétés qui sont toujours en exploitation pour que la production ne baisse pas encore. Nous allons également rouvrir et sécuriser ensuite celles qui étaient fermées.» promet le chef de l’Etat burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré.
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