De nombreux explosifs, soit plus de 200 tonnes, ont été saisis ce mois de février dans la capitale burkinabè après l’incendie du marché Sankar Yaar de Ouagadougou en janvier dernier. C’est ce qu’a déclaré le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré lors de la cérémonie d’ouverture, le 9 février 2023, de la conférence nationale des commissaires de police.
Par Elza Nongana
Plus de 200 tonnes d’explosifs ont été saisies, quelques jours après l’incendie du marché de Sankar Yaar survenu le dimanche 29 janvier 2023 à Ouagadougou indique le capitaine Ibrahim Traoré.
Pour le chef de l’État, « ces explosifs capables de raser des quartiers entiers de Ouagadougou » se sont retrouvés dans la capitale à cause de la corruption. Il a alors invité les forces de l’ordre à se départir des mauvaises pratiques.
Il a déclaré notamment : «Il y a des corruptions qui ne nous arrangent pas. Vous avez tous vu ce qui est arrivé à Sankar Yaare la dernière fois. Dieu merci, c’était un week-end et il n’y avait pas assez de monde, ce qui a limité de beaucoup l’ampleur des dégâts mais les pertes matérielles sont énormes.»
Il poursuit que les explosifs ayant provoqué l’incendie de ce marché sont passés par nos routes parce que, dès le lendemain, des individus ont dénoncé des détenteurs d’explosifs.
Selon le capitaine Ibrahim Traoré, « plus de 200 tonnes d’explosifs ont été saisis et jusqu’aujourd’hui les forces de l’ordre continuent de ramasser des explosifs dans la capitale burkinabè».
Le chef de l’État a déclaré à cet effet que cela n’est pas normal qu’il y ait autant d’explosifs à Ouagadougou.
Rappelons qu’une explosion était survenue le 15 juillet 2014 au quartier Larlé de la ville. Elle avait causé deux morts, 38 blessés, l’écroulement total ou partiel de 25 maisons et des dommages sur des véhicules.
Une autre s’était produite le 14 janvier 2019 dans l’arrondissement 9 au quartier Silmiyiri, toujours dans la capitale burkinabè et avait causé un mort et des blessés selon le ministère de la Sécurité.
Le chef de l’Etat, le capitaine Traoré estime que pour éviter les cas de corruption capables de mettre la vie des populations en danger, les paiements directs des contraventions au trésor public seront vulgarisés dans les jours à venir.
Il a, par ailleurs, interpellé les forces de l’ordre à plus de rigueur aux postes de contrôle afin de préserver le bien-être des populations.
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