L’Association Féminine pour le Développement du Burkina (AFEDEB) a organisé un atelier de réflexion sous le thème: « La contribution des femmes de la région du Nord à la paix et à la cohésion sociale ». Une soixantaine de femmes de la région ont pris part à cet atelier . C’était le 8 juillet 2023 au conseil régional de Ouahigouya.
Par Zacharia Ouédraogo, correspondant dans le Yatenga.
La contribution et l’implication des femmes dans la lutte contre le terrorisme et la radicalisation est plus que nécessaire.
Selon la présidente de l’association AFEDEB, Mme Ouédraogo née Bibata Nikiéma, « nous avons organisé cet atelier de formation à l’endroit des femmes grâce à l’ONG PAX. Cet atelier a permis aux femmes de réfléchir sur leur implication au retour de la paix dans la région du Nord. Les femmes ont pris des engagements qui vont leur permettre de mener des actions pour le retour de la paix. »
Elle ajoute que si les enfants sont bien éduqués, ils pourront avoir de bons comportements et ils ne vont pas se laisser enrôler par les terroristes. C’est pourquoi la phase 3 du projet va consister à améliorer les conditions de vie des populations de Ouahigouya, de Titao, de Gourcy et de Yako à travers des actions de restitutions renforcées, de sensibilisation grand groupe, de plaidoyer, des panels et des ateliers de réflexion dirigés par les femmes et des leaders religieux.
« Nous nous sommes rendus compte que le terrorisme gagnait du terrain et que les autres provinces qui vivaient dans la quiétude ont reçu également des attaques terroristes ; ce qui a fait qu’à cette phase nous avons étalé le projet sur toute l’étendue de la région du Nord » a expliqué la présidente Bibata Nikiéma.
Pour Madame Marie Olga Sigué née Bilgo, représentante du directeur régional de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille du Nord : « De nos jours, le rôle primordial de la femme dans la lutte contre l’hydre terroriste est un impératif. La femme joue un rôle important auprès de ses enfants, de sa famille et des hommes ».
Elle ajoute : « L’éducation est au cœur de tout développement et l’éducation commence d’abord en famille. Nous voyons que toutes les femmes de la région du Nord sont fortement mobilisées pour analyser et mener des réflexions pour voir dans quelle mesure elles peuvent travailler en synergie pour contribuer au retour de la paix » affirme Mme Sigué.
Quant à Mme Fatoumata Sawadogo née Guiro, participante, par ailleurs, représentante des femmes musulmanes de Ouahigouya, elle explique : « Nous avons reçu des outils qui vont nous permettre d’analyser d’abord les problèmes ; avant de pouvoir gérer un conflit, sans analyse, il serait bien évidemment difficile de le solutionner. À la sortie de cette formation, nous allons éviter de regarder de façon superficielle un conflit.»