Le Niger fait face à de lourdes mesures économiques imposées par la CEDEAO et la communauté internationale, depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023 qui a mis fin au régime de Mohamed Bazoum. Le Burkina Faso, son voisin, a plusieurs fois volé à son secours.
Par Nicolas Bazié
Le Burkina Faso et le Niger, c’est un accord de coopération économique vielle de 40 ans, signé en 1983 qui les lie. Ce sont deux pays amis qui partagent la même frontière.
Ainsi, lorsque le 26 juillet 2023, des militaires ont mis fin au régime du président Mohamed Bazoum, le Niger a fait face à une batterie de sanctions prises par la CEDEAO et la communauté internationale avec effets immédiats.
Des sanctions qui ont touché le secteur de la santé, l’approvisionnement des médicaments ayant connu une rupture. Le Burkina Faso, selon le ministre nigérien de la Santé, Dr Garba Hakimi, n’a pas hésité à voler au secours de son pays.
Lors de sa visite à la Centrale d’achats des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG) du Burkina, le 27 octobre 2023, le colonel-major Hakimi a clairement exprimé sa reconnaissance vis-à-vis des autorités burkinabè.
«Si malgré les sanctions de la CEDEAO, il n’y a pas eu de rupture de médicaments au Niger, c’est grâce au Burkina Faso. Et, pour cela, nous en sommes très reconnaissants », a déclaré le ministre nigérien de la santé, le colonel-major Dr Garba Hakimi.
Le ministre burkinabè de la Santé, Jean Claude Kargougou a indiqué, pour sa part, que le Burkina Faso sera toujours aux côtés du Niger parce que le Niger l’est aussi d’après lui.
Les autres secteurs
Les sanctions ont également concerné la fermeture des frontières de certains pays membres de la CEDEAO avec le Niger. La Conséquence en est qu’aucune marchandise n’entre ni ne sort du pays.
A ce niveau, aussi, le Burkina a manifesté sa solidarité. En août 2023, des soldats burkinabè ont sécurisé un convoi composé de 311 camions transportant diverses marchandises jusqu’à Dori (région du Sahel du Burkina ), avant que les forces armées nigériennes ne prennent le relai jusqu’à Niamey au Niger.
Des efforts que le premier ministre nigérien Ali Lamine Zeine a reconnus lorsqu’il était à Ouagadougou dans le cadre d’une visite le 7 octobre 2023.
À cette occasion, le chef du gouvernement nigérien a insisté particulièrement sur le fait que « le Burkina Faso et le Niger partagent beaucoup de choses en commun ».
Il a relevé, par exemple, la nécessité pour eux de mettre leurs énergies et leurs moyens en commun, afin de faire en sorte que « les populations durement meurtries puissent retrouver la tranquillité.»