Les Assises nationales qui se tiendront les 25 et 26 mai à Ouagadougou, au Burkina Faso, cristallisent les espoirs et les attentes de nombreux Burkinabè. À l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, le lundi 20 mai 2024, libreinfo.net a recueilli les avis de quelques étudiants.
Les Assises nationales des 25 et 26 mai 2024 se préparent à Ouagadougou pour déterminer la suite à donner à la Transition politique en cours au Burkina, qui doit normalement prendre fin le 1er juillet 2024.
Pendant ce temps, des étudiants de l’Université Joseph Ki-Zerbo ne cachent pas leurs inquiétudes et leurs espoirs quant à l’avenir de leur pays.
Nafiratou Sanou, doctorante en nutrition, estime que les Assises « doivent permettre de trouver un consensus sur la durée et les modalités de la Transition ». Elle affirme que ces rencontres devraient servir à évaluer le parcours de la Transition.
Elle est convaincue de la nécessité de prolonger cette Transition. Car, selon elle, il faut accorder au capitaine Ibrahim Traoré le temps nécessaire, « surtout en voyant les efforts déployés pour ramener la paix au Burkina. »
Cette doctorante insiste sur l’importance d’entendre toutes les voix. « Il faut écouter toutes les forces vives de la nation pour prendre les bonnes décisions. C’est ensemble que nous pouvons bâtir un Burkina Faso uni et prospère » ,a-t-elle suggéré.
Quant à Gilbert Minoungou, étudiant en Master 2 en industrie agroalimentaire de la même université, il pense que la Transition a permis de mettre en place des réformes importantes.
Pour M. Minoungou, il est nécessaire de donner du temps à cette Transition « car nous ne savons pas quand le terrorisme prendra fin. Même si la paix revient, il est important d’accorder encore du temps à la Transition pour consolider les acquis ; car je ne vois pas comment une autre personne pourrait rapidement consolider les progrès réalisés par les autorités actuelles. »
Certains autres étudiants se montrent prudents quant à la prolongation de la Transition. « Je pense qu’il faut donner au moins deux ans à la Transition pour qu’elle définisse une feuille de route crédible pour des élections apaisées » ,a déclaré Daniel Kobori, étudiant en fin de cycle en histoire et archéologie.
Quant à Souleymane Sagnon, étudiant en Master 1 en sciences du langage et stratégies, il se dit inquiet de l’impact prolongé de cette période transitoire sur l’économie et l’éducation.
« Nous sommes fatigués de l’instabilité politique. Chaque prolongation de la Transition retarde la mise en place d’institutions démocratiques stables » ,a-t-il confié.
Malgré leurs divergences, les étudiants interrogés appellent les autorités à associer toutes les parties prenantes à la réflexion sur l’avenir du Burkina Faso