Bobo-Dioulasso regorge d’importantes huileries qui produisent à elles seules 30% de l’huile consommée au Burkina, selon l’Agence burkinabè de la normalisation et de la métrologie (ABNORM). Cependant, l’insuffisance ou le manque de la matière première qu’est la graine de coton ralentit le fonctionnement de ces unités industrielles.
Par Kapidougou
C’est lors d’une visite des huileries par l’Agence burkinabè de la normalisation et de la métrologie (ABNORM) que le manque de matière première a été révélé comme étant une difficulté majeure.
Plusieurs unités de production d’huile alimentaire connaissent ce problème, à l’image de l’huilerie Savonnerie du Faso qui n’a fonctionné qu’un seul mois cette saison faute de graine de coton.
« Les difficultés que nous connaissons sont la rareté des matières premières qui ne permet pas d’atteindre notre seuil de rentabilité. La capacité installée est au-dessus de la réalité. C’est une seule machine qu’on a mise en marche parce qu’il n’y a plus de graines. S’il y a la graine on peut aller à 80 tonnes par jour. Il faut que quelque chose soit fait pour aider les industriels», a dit Salifou Sinon, promoteur de Djéné Industrie.
L’huilerie Ba Mariama ne fonctionne pas non plus à plein régime faute de matière première. « Nous avons une capacité de production de 320 tonnes par jour. Mais cette année, les graines de coton que nous avons reçues n’ont pas dépassé deux à trois mois de production. Nous avons eu des difficultés à nous approvisionner cette année et l’année dernière. L’usine est à l’arrêt faute de graine », regrette Boubacar Salamatao, représentant du directeur général de Ba Mariama.
Selon les promoteurs d’huileries, ce manque de matière première résulte de la situation sécuritaire. Ils émettent tous le vœu du retour de la paix au Burkina afin que les producteurs de coton puissent produire en quantité suffisante et que la SOFITEX et la SOCOMA, fournisseuses des graines de coton soient en mesure d’aller chercher les productions.