Les vidangeurs des fosses septiques et des fosses d’aisance familiale (W.C) sont en arrêt de travail depuis le 16 octobre 2024. Ce 19 octobre, sur le site de dépotage de matières fécales de Kossodo, Libreinfo.net a assisté à un mouvement d’humeur de plusieurs chauffeurs, apprentis et responsables de sociétés spécialisées dans l’assainissement.
Par Nicolas Bazié
Les vidangeurs dénoncent la fermeture des sites de dépotage de Zagtouli et de Sourgoubila, rendant leur travail difficile. Il ne reste que le site de Kossodo où ils peuvent difficilement aller déverser les matières fécales, informent ceux-là même qui sont en arrêt de travail.
Ils révèlent qu’à l’intérieur du site de Kossodo, tout comme ailleurs, les chauffeurs rencontrent de sérieux problèmes. « Il faut aménager l’intérieur pour que les camions puissent passer », suggère le secrétaire général de l’Association des vidangeurs du Faso, Arnaud Christian Paré, qui soutient que cela est du ressort de l’ONEA, l’Office national de l’eau et de l’assainissement.
À l’en croire, il y a une forte pression au niveau de la station de dépotage de Kossodo où une centaine de camions vidangeurs créé depuis quelques jours un embouteillage.
« Ici, on trouve environ 150 camions alignés en file indienne pour dépoter dans un site qui a beaucoup de difficultés. Il faut attendre au moins 6 heures de temps avant de pouvoir déverser les déchets», a déclaré M. Paré qui indique que ses collègues et lui souffrent depuis un moment.
Ils demandent aux autorités de leur trouver des sites de dépotage autorisés pour poursuivre leurs activités. Faute de quoi, leur arrêt de travail est jusqu’à nouvel ordre.
« Si les autorités de la commune de Ouagadougou mettent à notre disposition deux sites de dépotage autorisés, cela va contribuer à diminuer un tant soit peu les rangs auxquels l’on assiste au quotidien », fait-il savoir.
À défaut, poursuit Christian Paré, c’est de veiller à ce que les trois sites de dépotage que compte Ouagadougou fonctionnent en même temps. Tous disent avoir le regard tourné vers la Mairie centrale de Ouagadougou et l’ONEA, espérant avoir une réponse favorable.