L’Association des blogueurs du Burkina (ABB) a organisé, en début de soirée du mercredi 30 octobre 2024 à Ouagadougou, son 3e rendez-vous After work. Cette rencontre d’échanges a porté sur le thème « Rôle de la CIL dans la protection des données personnelles sur les réseaux sociaux ».
Le thème de la rencontre a été développé par Kassamba el hadji Y. Diaby de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL). Il a détaillé les dispositions de la loi portant protection des données à caractère personnel qui contient ce qui est autorisé et interdit en la matière.
Par données à caractère personnel, M. Diaby a fait savoir qu’il faut entendre «toute information qui permet d’identifier de façon directe ou indirecte une personne ». Concernant leur traitement, il y a des règles à respecter, selon le conférencier. Il s’agit, entre autres, du principe de la finalité, de la pertinence, de conservation, d’exactitude et du principe de confidentialité de sécurité.
Aussi, le traitement doit requérir au préalable l’autorisation de la ou des personnes concernées en dehors des dérogations prévues par la loi sur la protection des données à caractère personnel.
Si la CIL, après contrôle, se rend compte que ce préalable n’est pas respecté par un opérateur, elle applique les sanctions administratives prévues par la loi, fait savoir M. Diaby. Il s’agit de l’avertissement, de la mise en demeure, de l’injonction de cesser le traitement des données déjà effectué, de l’imposition d’une amende forfaiture ou du retrait de l’autorisation.
Le conférencier s’est également prononcé sur l’utilisation des réseaux sociaux. Il a notamment recommandé la prudence en invitant à faire attention aux rencontres en ligne qui peuvent déboucher sur des arnaques, aux fausses informations, aux injures et à la diffamation, à la divulgation des données à caractère personnel.
A propos de l’After work, le président de l’Association des blogueurs du Burkina (ABB), Gabriel Kambou, a souligné que l’association veut garder allumée la flamme de la formation, de la sensibilisation, de la capacitation des Burkinabè sur les réseaux sociaux. Cet outil est important mais il comporte des risques.
« Il va de soi que nous puissions être à l’avant-garde de la formation malgré les difficultés. Nous pensons que nous devons continuer à donner espoir aux Burkinabè, à permettre aux uns et aux autres de se protéger de cet outil», a-t-il dit.
La rencontre d’échanges a été organisée en partenariat avec l’International Media Support (IMS) dans le cadre du Projet « Promotion de l’autorégulation de l’espace numérique au Burkina ».