Le Comité national de gestion du Fichier des personnes impliquées dans des actes terroristes (FPGE) a dévoilé, le 1er novembre 2024, l’inscription de nouveaux noms dans ledit fichier. Il s’agit d’anciens ministres de l’ex-président Mohamed Bazoum à savoir Hassoumi Massoudou, ancien ministre des Affaires étrangères, et Alkache Alhada, ancien ministre du commerce.
Par Nicolas Bazié
Les deux anciens ministres sont poursuivis pour des faits gravissimes comme « la trahison et le complot contre la sûreté de l’État». C’est un sale temps pour Hassoumi Massoudou et Alkache Alhada.
Selon ActuNiger, ils disposent de 3 mois pour contester l’inscription de leurs noms dans le Fichier des personnes impliquées dans des actes terroristes (FPGE).
Cependant, les deux anciens ministres concernés doivent déjà faire face au gel de leurs avoirs. En effet, les textes qui encadrent le fichier en question stipulent, en substance, que « toute inscription entraîne automatiquement, pour les personnes ou entités concernées, le gel des avoirs financiers, l’interdiction de se déplacer à l’intérieur du pays, ainsi que l’interdiction de voyager à l’étranger et des restrictions sur les transactions commerciales».
Ils stipulent également que « toute personne inscrite au fichier pourra être provisoirement déchue de sa nationalité nigérienne par décret, une déchéance qui deviendra définitive en cas de condamnation à une peine d’emprisonnement d’au moins cinq ans».
Ce sont désormais 11 personnes qui sont inscrites sur cette fameuse liste. Neuf ont déjà été déchues provisoirement de leur nationalité nigérienne.
Le 10 octobre 2024, en effet, le chef de l’État nigérien, le Général Abdourahamane Tiani, a signé un décret portant déchéance provisoire de la nationalité de neuf personnes soupçonnées de mener des activités susceptibles de perturber la paix et la sécurité publique.
Lorsque Mohamed Bazoum est renversé par un coup d’État le 26 juillet 2023, c’est l’ex-ministre Hassoumi Massoudou qui, apparemment, se battait pour sauver ce qu’il appelait « régime démocratiquement élu».
Il disait même ne pas reconnaître le Général Abdourahamane Tiani et ses hommes qui se sont emparés du pouvoir d’État à Niamey. L’ancien ministre des Affaires étrangères était soutenu par la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) qui l’invitait à ses sommets pour représenter le Niger.