L’expertise dans l’affaire charbon fin est enfin terminée. C’est ce qu’annoncé le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouaga I, Harouna Yoda, le mardi 15 février 2022 dans un communiqué. Il confie que dans les prochains jours le rapport d’analyse qui est en cours de finition sera déposé et le dossier pourra être jugé.
Le dossier charbon fin entre dans une nouvelle phase. L’expertise sur ce dossier brûlant est enfin achevée et les conclusions sont en train d’être finalisées.
«Le rapport d’expertise, en cours de finalisation, devrait être déposé dans les prochains jours. Le dossier sera dès lors enrôlé en vue du jugement.» a confié le procureur du Faso, Harouna Yoda.
L’Affaire du charbon fin qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive ,met en cause la société IAMGOLD Essakane SA après la saisie, fin décembre 2018, de 30 conteneurs de charbon fin à Bobo-Dioulasso (région des Hauts- Bassins) et de deux autres conteneurs à Ouagadougou, par la Brigade nationale anti-fraude de l’or (BNAF).
Le dossier a été appelé pour la première fois à l’audience ,le 7 août 2019 puis renvoyé à la première audience d’octobre 2019. Après les auditions, la société canadienne est précisément poursuivies «pour des infractions et d’usage de faux en écriture privée de commerce, d’exportation illégale de déchets dangereux, de fraude en matière de commercialisation de l’or et des autres substances précieuses, de blanchiment de capitaux».
Le 5 Mai 2020, le tribunal en charge du dossier a ordonné la contre-expertise demandée par la société. Le tribunal désignait par la même occasion deux experts et un laboratoire situé en France pour les analyses. Il s’agit précisément du laboratoire français CRISMAT de l’Ecole nationale supérieure d’ingénieurs de Caen (ENSICAEN).
Les experts ont constaté que le laboratoire précité, qui est un laboratoire de recherche, ne pouvait pas faire les analyses en temps raisonnable des plus de deux mille (2000) échantillons. Le 16 février 2021, à leur demande, le tribunal autorise les experts à recourir à tout laboratoire dans le cadre de leur mission.
C’est ainsi que les analyses ont été faites dans un laboratoire implanté au Ghana sous la supervision d’un juge commis à cette tâche. Le procureur du Faso tient à rassurer l’opinion publique que le dossier charbon fin est traité suivant la rigueur procédurale appropriée.