François Compaoré, le frère de Blaise Compaoré, l’ex-président du Burkina Faso, est mis en cause dans l’affaire Norbert Zongo, journaliste burkinabé assassiné le 13 décembre 1998 à Sapouy. Réfugié en France après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le petit président sera extradé au Burkina, pour être jugé. C’est l’information que la justice française a livré ce mercredi 5 décembre 2018.
Le petit président, surnom de François Compaoré, est mis en cause dans l’enquête sur l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo en 1998. La cour d’appel de Paris a marqué son accord pour son extradition. Si tout se déroule bien, la France nous enverra notre petit président, accusé « d’incitation à assassinat » dans l’affaire du directeur de publication de L’Indépendant.
Mais attention ! Cette décision n’est pas du goût de la défense de l’accusé, qui entend formuler une requête de cassation. Cette extradition doit également faire l’objet d’un décret gouvernemental français.
L’on se souvient qu’en octobre 2017, François Compaoré était interpelé à Roissy-Charles-de-Gaulle, un aéroport français, à partir d’un mandat d’arrêt émis le 5 mai 2017 par l’Etat Burkinabé. A l’époque, des éléments matériels suffisants avaient été demandés par la cour d’appel de Paris afin de statuer sur cette demande d’extradition émise par l’Etat Burkina.
Le gouvernement burkinabé s’est exécuté et ces éléments matériels précis qui impliquent directement François Compaoré leur ont été apportés.
Le 13 décembre 1998 à Sapouy, Norbert Zongo et trois de ses compagnons, ont été retrouvés morts dans leur véhicule, alors que le Journaliste enquêtait sur le décès de David Ouédraogo, le chauffeur du frère cadet du président Compaoré.
Siébou Kansié
Libreinfo.Net
