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La 6e conférence Ouest africaine de l’Agriculture Biologique se tiendra du 23 au 26 novembre 2021 à Ouagadougou, au Burkina Faso. L’annonce a été faite le 18 octobre 2021 à Ouagadougou par le Conseil National de l’Agriculture Biologique (CNABio), structure en charge de l’organisation de ladite activité. L’évènement est patronné par le Premier Ministre Christophe Dabiré, parrainé par Salifou Ouédraogo, Ministre de l’Agriculture, des Aménagement Hydro-agricoles et de la Mécanisation (MAAHM), et coparrainé par Daouda Sau, le Représentant résident de la FAO au Burkina.

Par Siébou Kansié

C’est officiel, le Burkina Faso à travers le Conseil National de l’Agriculture Biologique (CNABio), organise du 23 au 26 novembre 2021 à l’hôtel Royal Beach de Ouagadougou, la 6e conférence Ouest africaine de l’Agriculture Biologique. Ce, après la tenue des cinq éditions respectivement au Nigeria en 2008 et 2012, au Bénin en 2014, au Mali en 2017 et au Ghana en 2019.

C’est une activité majeure des acteurs de l’agroécologie placée sous le théme « Nourrir le monde sans l’empoisonner ». Pour le Président du Conseil d’Administration du CNABio, Abdoulaye Ouédraogo, cette conférence est une occasion de rencontre d’échange des acteurs de l’agriculture écologique et biologique et un cadre de promotion et de valorisation des producteurs de ce maillon agricole. C’est une initiative du Réseau Biologique d’Afrique de l’Ouest soutenue par la CEDEAO, la commission de l’Union africaine et plusieurs organisations au niveau national et international.

Durant les trois jours d’activités, les acteurs agroécologiques du Burkina Faso, foi de M. Ouédraogo, vont montrer leur savoir-faire et acquérir des connaissances sur « les pratiques d’ailleurs dans la perspective de synergies rentables pour orchestrer un système alimentaire sain et durable dans nos différents pays. » a indiqué Abdoulaye Ouédraogo du comité local d’organisation.

Abdoulaye Ouédraogo, le Président du Conseil d’Administration du CNABio.

La conférence permettra aux participants d’échanger sur les enjeux de l’agriculture biologique et les moyens de la valoriser dans l’espace CEDEAO, a insisté Clémence Samba, la coordonnatrice du CNABio. Et à Paré Hamadou d’ajouter, qu’elle mobilisera « plus de 200 participants et participantes de différentes nationalités » qui vont assister à cette rencontre internationale soit en virtuel ou en présentiel à cause du Covid-19.

L’urgence de migrer vers l’agroécologie au Burkina Faso

Au Burkina Faso, 250 mille hectares de terre se dégradent par an, et 34% du territoire national se trouve dans un état de dégradation accrue. La sécurité alimentaire est à cet effet, mise à rude épreuve et les modes de productions par la grande majorité des producteurs, ne garantissent pas aux consommateurs, un système alimentaire sain et durable, selon le CNABio.

L’analyse du cadre harmonisé indique-t-il, montre qu’en 2020 au Burkina Faso, l’insécurité alimentaire avait touché environ trois millions de personnes et une prévalence de sous-alimentation de 14,40%. Les systèmes alimentaires sont donc menacés, et les aliments mis en consommation ne garantissent pas la santé des populations.

Des dames qui récupèrent des terres dégradées

Face aux conséquences dévastatrices de l’agriculture conventionnelle dira M. Abdoulaye Ouédraogo, l’agroécologie se présente comme l’alternative adéquate et durable « pour produire respectueusement et sainement sans s’empoisonner. » Cette pratique culturale explique-t-il, « met l’accent sur les intrants naturels et permet d’améliorer la santé des agroécosystèmes, y compris la biodiversité, les cycles biologiques et l’activité biologique des sols. »

Malgré ces nombreux avantages, force est de constater que le développement de l’agriculture biologique en Afrique de l’Ouest demeure faible. D’où la conférence Ouest africaine de l’Agriculture Biologique dans les pays membres de la CEDEAO, qui vise principalement à sensibiliser les populations, les gouvernements et les décideurs sur la nécessité de développer l’agriculture biologique durable et écologique dans l’espace ouest africain.

Pour mémoire, le Conseil National de l’Agriculture Biologique (CNABio), est la principale structure faitière des organisations qui travaillent dans l’agroécologie. Il vise la promotion de l’agriculture biologique et les pratiques agro écologiques associées afin de réduire l’utilisation de produits chimiques toxiques et dangereux pour la santé.

Son rôle est d’être un cadre d’échanges fédérateur et de concertation entre tous les acteurs concernés (producteurs, transformateurs, consommateurs, etc.).  Son objectif est de proposer une gamme variée de produits certifiés, à un prix abordable pour le consommateur burkinabè.

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