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CEAS Burkina lance une formation en maintenance de machines agricoles au profit de producteurs
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Le Centre écologique Albert Schweitzer du Burkina (CEAS Burkina) en collaboration avec la direction régionale en charge de l’agriculture a officiellement lancé, le 12 mai 2025, au barrage de Soum, dans la province du Boulkiemdé (région du Centre-Ouest), une formation en maintenance, conduite et réparation de motoculteurs au profit de plusieurs producteurs . Cette activité s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la campagne agricole 2025-2026.

 

La formation a débuté simultanément dans les régions du Centre-Ouest, des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun et des Cascades. Elle concerne 100 jeunes par région et s’inscrit dans le cadre du Programme Youth Employment For Food and Agriculture (YEFFA), dédié à l’employabilité des jeunes au Burkina Faso. L’initiative du CEAS Burkina est soutenue par AGRA dans le cadre du programme YEFFA.

Séance de formation à Soum, dans le Boulkiemdé
Séance de formation à Soum, dans le Boulkiemdé

Le choix de la localité de Soum, dans la commune de Nanoro, n’est pas anodin. Le CEAS Burkina a tenu compte du potentiel agricole de cette zone, qui abrite le cinquième plus grand ouvrage hydraulique du Burkina, avec une capacité de 155 millions de mètres cubes d’eau. En outre, de nombreuses machines agricoles y sont disponibles dont l’accompagnement technique est nécessaire pour leur utilisation optimale.

Former les producteurs à la réparation de ces engins constitue donc une réponse concrète pour aider à relancer l’activité agricole, selon CEAS Burkina. L’objectif est clair : accroître les rendements pour la campagne 2025-2026.

« Nous avons identifié des jeunes conducteurs pour renforcer leurs connaissances en maintenance des équipements agricoles », a expliqué Yamako Soulama, directeur du CEAS Burkina.

Yamako Soulama, directeur du CEAS Burkina.
Yamako Soulama, directeur du CEAS Burkina.

« Il faut rendre fonctionnelles les machines en panne pour que, dès les premières pluies, les producteurs puissent commencer les travaux », a-t-il ajouté.

Selon lui, cette action est en phase avec la volonté du gouvernement, à travers la Direction régionale de l’Agriculture du Centre-Ouest, de résoudre la problématique de la maintenance agricole en mettant en place des brigades spécialisées. « Notre expertise, c’est notre contribution », affirme M. Soulama.

« Nous sommes engagés à accompagner les jeunes, à les former et à renforcer leurs capacités pour qu’ils puissent s’approprier les techniques et technologies liées à ces équipements. »

À court terme, l’objectif est de permettre aux jeunes d’exploiter efficacement les machines déjà disponibles. À long terme, le CEAS Burkina ambitionne de mettre en place une chaîne de maintenance, un système d’approvisionnement en pièces de rechange et un accompagnement à l’assemblage voire à la fabrication locale d’équipements agricoles.

Des mécaniciens agricoles pour booster la production

L’ambition est de former des mécaniciens agricoles expérimentés, capables d’identifier et de résoudre les pannes des machines pour le bénéfice de tous les producteurs de la région.

Pour le directeur régional de l’Agriculture du Centre-Ouest, Antoine Zorma, cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’Offensive agricole.

« C’est la mécanisation qui nous permettra d’atteindre nos objectifs. L’utilisation de ces machines va permettre d’accroître les rendements agricoles dans le village de Soum », a-t-il déclaré.

Antoine Zorma
Antoine Zorma, directeur régional de l’Agriculture du Centre-Ouest

Il rappelle toutefois que la principale difficulté reste la maintenance des équipements. Trop souvent, les machines sont abandonnées dans les communes faute de réparateurs qualifiés, ce qui ralentit les travaux agricoles.

« La formation va permettre d’éviter cette situation. Elle nous rendra plus efficaces sur le terrain », insiste-t-il.

L’objectif final est d’atteindre la sécurité alimentaire grâce à une mécanisation poussée. M. Zorma a tenu à remercier CEAS Burkina pour son engagement aux côtés de l’État.

Des jeunes motivés et conscients des enjeux

Stéphane Ouédraogo, assistant au CEAS Burkina et formateur, souligne que Soum est une zone reculée, éloignée des centres urbains. Il rappelle que malgré la présence de nombreuses machines, celles-ci sont souvent à l’arrêt faute de réparateurs.

« Il est difficile pour les producteurs de se rendre en ville pour faire réparer leurs machines. La solution la plus immédiate, c’est donc de les former pour qu’ils puissent se débrouiller eux-mêmes », explique-t-il.

La formation portera sur les bonnes pratiques d’utilisation, d’entretien et de réparation des engins agricoles. Il espère que les bénéficiaires deviendront à leur tour formateurs dans leurs localités.

Issaka Ouédraogo, producteur à Soum, se réjouit de cette initiative : « Nous attendions une telle formation depuis longtemps. C’est une chance pour nous d’avoir des formateurs qui vont nous aider à résoudre nos problèmes agricoles. Nous sommes vraiment contents », confie-t-il.

Pendant deux jours, les jeunes bénéficiaires vont acquérir des compétences essentielles pour redonner vie à leurs machines… et à leur espoir d’une campagne agricole réussie.

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