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Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) est le lieu de rencontre des acteurs du cinéma et de l’audiovisuel du continent africain. Certains jeunes y viennent sans projets et repartent avec pleins de projets cinématographiques. D’autres, projets déjà en poche repartent du FESPACO très émerveillés et comblés de motivation pour concrétiser leurs projets. Amina Seck, auteure, comédienne, scénariste et réalisatrice sénégalaise, est de cette dernière catégorie. Venue à cette 26e édition de la biennale du cinéma africain sans films, elle dit avoir fait des rencontres fructueuses et nourrie de beaucoup d’entrains pour ses projets cinématographiques futurs, dans une interview qu’elle a accordée à libreinfo.net.

Libreinfo.net (Li) : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Amina Seck (A.S) : Je suis Amina Seck, auteure d’un roman intitulé ‘’Mauvaise Pente’’, paru en 2017. Je suis également scénariste et réalisatrice sénégalaise. J’ai eu a joué dans trois films dont « Xexem », de Serigne Mbacké Sarr ; « Mon pays », de Timmi Davis ; « Couper », de Hawa Sogoba.

Li : Comment vous trouvez le cinquantenaire du FESPACO ?

A.S : C’est un grand évènement, parce que c’est mon premier FESPACO. Je rencontre beaucoup de jeunes réalisateurs, de jeunes cinéastes africains qui m’inspirent énormément. C’est une bonne occasion pour moi de continuer dans le milieu.

Li : Que pensez-vous du cinéma africain ?

A.S : Le cinéma africain est en évolution. Il n’y a pas longtemps que je suis dans le milieu. Je suis auteure, et c’est à partir de la structure de mon roman qui m’a poussé vers l’écriture d’un scénario, la réalisation etc. Ce que je peux dire, c’est qu’il y a vraiment de la matière côté histoire. Les jeunes tiennent déjà les reines. Il y a beaucoup de films des jeunes qui sont sélectionnés pour la compétition officielle, et cela nous donne le courage pour nous qui venons de faire le pas dans le domaine, d’avoir la force et la motivation d’avancer dans le milieu.

Li : Est-ce que vous pensez que l’Afrique peut se servir du cinéma pour son développement ?

A.S: Oui, tout à fait ! Vous savez, il faut une culture pour développer un pays. Pour le continent africain, avec tous les pays, les cinéastes africains qui se réunissent et font des films qui peuvent se vendre dans d’autres continents, je pense que c’est un moyen pour développer le continent africain. Nous avons de la matière en Afrique : on a beaucoup d’histoires, beaucoup de choses à raconter, des guerres, une longue histoire car nous venons de loin. A partir de tout ce qui se passe, tout ce qui peut se passer et tout ce qui se passera, nous avons de la matière. A travers le cinéma africain, on peut développer notre continent et moi, j’y crois.

Li : Quel destin pour le FESPACO post cinquantenaire ?

A.S : Rires. Je ne sais pas si je suis la personne la mieux indiquée pour parler de tout cela, car je suis à mon premier FESPACO. Je n’ai pas trop de connaissances sur ce qui s’est passé avant, mais j’ai espoir avec tous ces jeunes pleines d’initiatives. Il faut juste qu’on nous montre le chemin pour pouvoir pérenniser le FESPACO qui a duré 50 ans déjà. Il y a des choses à faire certes, mais on a espoir que cela peut avoir encore 100 ans. Peut-être que nous ne serons plus là, mais si tout se passe bien, si on fait exactement ce qu’il faut, si les cinéastes africains se respectent encore plus, si les cinéastes africains racontent leurs histoires, on aura avec le FESPACO, la place qu’on veut dans le cinéma mondial.

Li : Des mots, vous êtes passée à l’image. D’où est venue cette inspiration ?

A.S : Tout part de l’écriture. Que ce soit un livre, un film, quel que soit le genre, tout part de l’écriture. Comme on peut raconter des histoires dans le livre, en image, etc. c’est cette envie qui m’a fait glisser dans le cinéma. C’est une suite logique en réalité. C’est mon premier FESPACO, ce ne sera pas le dernier, il y a beaucoup de projets en vue côté littérature et cinéma ; nous croisons les doigts et espérons que tout se passera bien.

Propos recceuillis par

Siébou Kansié
Libreinfo.net