Dans un communiqué publié le 3 août 2023, l’ONG Amnesty International a appelé les autorités du Sénégal à cesser les « multiples restrictions de l’espace civique, les arrestations et détentions arbitraires».
Par Nicolas Bazié
« Le week-end du 29 juillet, le journaliste Papé Alé Niang, a été arrêté puis placé sous mandat de dépôt le 1er août pour avoir simplement fait son travail de journaliste en toute indépendance, en enquêtant sur des affaires politico-judiciaires dites sensibles.» C’est ce que déclare Habibatou Gologo, directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale dans un communiqué rendu public le 3 août 2023.
« Le procureur n’a apporté aucune preuve pour justifier ces accusations» indique-t-elle citant l’avocat du journaliste Papé Alé Niang. Ce que l’ONG Amnesty International semble avoir du mal à digérer. C’est ainsi qu’elle a appelé à sa «libération immédiate et inconditionnelle.»
« Les médias rapportent la mort d’au moins trois personnes, lundi 31 juillet, à la suite des manifestations violentes qui ont éclaté dans différentes villes du Sénégal», révèle l’ONG qui appelle les autorités à enquêter sur ces morts et celles enregistrées depuis les manifestations de mars 2021.
« Les autorités devraient respecter les droits humains, cesser de détenir arbitrairement des journalistes et des membres de l’opposition, et respecter les droits à la liberté d’expression et à l’information en levant immédiatement la suspension de l’internet via les données mobiles et du réseau social Tik Tok », estime Amnesty International.