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Les participants aux premières Journées d'études en analyse du discours au Burkina
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L’Observatoire de production et d’analyse du discours (OPAD) organise les premières Journées d’études en analyse du discours au Burkina Faso. La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce jeudi 25 juillet 2024 à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.

Par André-Martin Bado

C’est sous le thème « L’analyse du discours : quels enjeux pour les États de la Confédération de l’AES ? » que se tiennent les premières Journées d’études en analyse du discours au Burkina du 25 au 27 juillet 2024 à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.

Cet événement est organisé par l’Observatoire de production et d’analyse du discours (OPAD), une structure qui réunit des enseignants-chercheurs de plusieurs universités publiques du Burkina et des journalistes, en partenariat avec le Laboratoire Langues, discours et pratiques artistiques (LADIPA) de l’Université Joseph Ki-Zerbo, le Groupe Discours-Epistémologie et Rhétorique (DIRE) de l’Université Félix Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire et le Réseau africain d’analyse du discours (R2AD).

Selon Dr. Boukary Nebié, président du comité d’organisation, l’objectif de ces journées est de « créer un cadre de réflexion autour de l’analyse du discours en contexte africain de façon générale et, en particulier, dans les États de l’AES ».

Dr. Boukary Nebié, président du comité d'organisation
Dr. Boukary Nebié, président du comité d’organisation

Il précise que cette rencontre scientifique vise à outiller les participants sur les notions clés de l’analyse du discours et la place de cette discipline dans la lutte contre le terrorisme dans les États de l’AES.

Pour Pr. Sidiki Traoré, responsable du LADIPA, cette rencontre est importante car elle permet d’analyser diverses thématiques. « Il y a beaucoup de discours qui sont tenus tant par les populations que par nos partenaires. Il est important que des spécialistes nous disent quels sont les enjeux, les messages, les jugements et les idéologies que véhiculent ces différents discours. C’est l’objectif de cette journée », explique-t-il.

Pr. Sidiki Traoré, responsable du LADIPA
Pr. Sidiki Traoré, responsable du LADIPA

Le professeur Traoré souligne également l’importance du choix des mots : « Derrière chaque mot, il y a des significations cachées. Par exemple, quand nous entendons dire les conquêtes coloniales, le mot conquêtes est dévalorisant. Nous, qui avons vécu ces conquêtes, ne devrions pas parler de conquête coloniale mais d’invasion coloniale. »

Concernant les ruines, il ajoute : « Quand on parle des Ruines de Loropéni, le mot ruines implique un échec. Il serait plus approprié de parler des Vestiges de Loropéni qui sont pleins d’histoire, contrairement aux ruines qui dévalorisent même ce site. Le choix des mots est donc crucial. »

Dr. Adou Amadou Ouattara, enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire, a expliqué que de plus en plus de chercheurs africains s’intéressent à l’analyse du discours, en tenant compte des réalités et spécificités africaines. « L’intérêt de ce travail est de voir d’où nous sommes partis et vers où nous allons, car nous travaillons à l’africanisation de l’analyse du discours. Il était nécessaire de faire un état des lieux pour mieux se projeter », a-t-il affirmé.

Selon les organisateurs, cette activité réunira des chercheurs et enseignants-chercheurs issus de dix pays d’Afrique et d’Europe, avec une quarantaine de communications attendues sur différentes thématiques.

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