Deux femmes travaillent comme pilotes dans l’armée de l’air burkinabè selon le colonel-major Kounsoama Palenfo. ‘’Personne n’a été privilégié dans le recrutement’’ Selon lui. La preuve, « l’une a été formée en Chine et l’autre au Maroc. », dit-il. Parmi ces dames, le sous-lieutenant Honorine Moyenga,issue de la première promotion des filles du Prytanée militaire du Kadiogo. Elle dit être passionnée de l’aviation depuis son enfance. Elle parle d’elle-même à l’occasion de la célébration jeudi 1er octobre 2020, du 35e anniversaire de l’armée de l’air.
Propos recueillis par André Bado,stagiaire
‘’C’est un rêve devenu réalité. Depuis toute petite, je m’intéressais au domaine de l’aviation et au prytanée. J’ai compris qu’il n’y avait pas assez de femmes dans le pilotage, donc j’ai voulu savoir vraiment pourquoi les femmes ne s’intéressaient pas à ce métier.
Donc après mon BAC série D, j’ai passé le test de l’armée de l’air avec succès et j’ai été envoyée par la suite au Maroc à l’école Royale de l’air de Marrakech pour une période de trois ans à l’issue de laquelle, j’ai obtenu mon diplôme de pilotage. Je suis rentrée en 2018 pour mettre en application tout ce que j’ai appris.
Je n’ai pas eu de problème à m’intégrer en tant que femme pilote dans l’armée, parce que je suis issue de la première promotion des filles du prytanée militaire du Kadiogo (PMK). J’étais déjà habituée au milieu.
Je n’ai pas eu de problème particulier, et les garçons m’ont vraiment encouragé et m’encourage tout le temps à donner le meilleur de moi-même et ça me réconforte de savoir qu’on est soutenue dans ce qu’on fait.
Actuellement, je vole sur le D A42 en tant que co-pilote. Je suis équipière confirmée aussi et je participe aux opérations qui entrent dans le cadre de la sécurisation du territoire, les missions de reconnaissance, de surveillance, de recherche, d’escorte et suivi de convoi.
Dans le domaine du pilotage, le travail est plus intellectuel que physique, ce n’est pas la force physique d’un homme qui va faire décoller un avion. Tout est dans l’intellect, donc les femmes sont aussi capables de piloter un avion que les hommes.’’