Le Syndicat des Avocats du Burkina Faso (SYNAF) a condamné, ce 26 janvier 2024, « avec la plus grande fermeté » l’arrestation et la détention Me Guy Hervé Kam.
Par Nicolas Bazié
Son arrestation a « violé l’article 6 du Règlement N 0005/2014/CM/UEMOA relatif à l’harmonisation des règles régissant la profession d’avocat dans l’espace UEMOA», proteste le Syndicat des Avocats du Burkina Faso (SYNAF) dans un communiqué.
Le syndicat indique que cet article prévoit que « les avocats, dans l’exercice de leur profession, bénéficient de l’immunité de parole et d’écrit. Ils ne peuvent être entendus, arrêtés, détenus, sans ordre du Procureur Général près la Cour d’Appel ou du Président de la Chambre d’Accusation, le Bâtonnier préalablement consulté ».
Ce qui n’a pas été le cas avec Me Guy Hervé Kam, arrêté à l’aéroport international de Ouagadougou par des agents de la Sûreté nationale, constate le Syndicat qui trouvent que « l’arrestation de Maître Kam et sa détention dans les locaux de la Sûreté Nationale n’ont nullement respecté les prescriptions impératives de l’article 6 du Règlement UEMOA suscité.»
Tout en exprimant sa solidarité à l’avocat «dont les droits ont été royalement bafoués», le SYNAF dit condamner l’arrestation « avec la plus grande fermeté».
Il exige, entre autres, la libération immédiate et sans condition de Me Kam; l’identification de tous les auteurs et commanditaires de son arrestation et de sa détention pour que les responsabilités soient situées.
Il invite « tous les avocats à se tenir prêts pour une Assemblée Générale au cours de laquelle seront évoquées et discutées les violations des règles qui garantissent le libre exercice de notre profession».