Les députés de la huitième législature sont installés lundi 28 décembre 2020. Alassane Bala Sakandé était le seul candidat à la présidence de l’institution parlementaire. Il est réélu avec 123 voix pour, dont deux contre et deux abstentions.
Par Ramata Diallo, stagiaire
Le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé a commencé son discours par une voix remplie d’émotion, traduisant la fierté d’être reconduit. «Je suis reconnaissant à toutes et à tous, pour cette marque de confiance renouvelée. En retour, je fais le serment de m’évertuer à être à la hauteur des attentes qui se rattachent à cette confiance. Je m’engage par conséquent, à me soumettre aux exigences qui en découlent.»
Avec humilité, il déclare qu’il est toujours en quête d’apprentissage auprès de tout le monde. Il rappelle que le parlement, le vrai, est le haut lieu du débats démocratiques. Sans la confrontation des points de vue, sans la libre expression des opinions, l’institution parlementaire perd le fondement de son existence, dit-il. Il a pris l’engagement de favoriser l’expression de toutes les différences et diversités que le peuple a choisies pour incarner sa souveraineté.
Les promesses des élus de la 8e législature aux populations
Eddie Komboïgo, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 22 novembre et nouveau Chef de file de l’opposition, siège désormais à l’Assemblée nationale. Echarpe parlementaire en bandoulière, il a répondu présent à l’appel et a été installé. Il est heureux. Car estime-t-il, si la population l’a choisi comme député, c’est qu’elle a confiance en lui. “Je ferai tout pour ne pas la décevoir », promet-il
Pour mieux se faire comprendre dans ses fonctions parlementaires, il dira que la “population confond le rôle du député à celui du maire. Parce que le peuple croit que, c’est le député qui doit construire les forages et les dispensaires. De fait, il est nécessaire d’expliquer le rôle du député aux population. Le chef de file de l’opposition rassure qu’il jouera pleinement son rôle et fera tout pour le bon fonctionnement de la huitième législature.
Stanislas Ouaro, ministre de l’Education nationale, est nouveau député. Sourire aux lèvres, écharpe parlementaire bien ajustée, il mesure déjà la fonction législative. Elle pèse très une lourde. Il promet de s’armer pour mieux faire son travail afin de maintenir la confiance de la population qui a cru en lui. Il souhaite pour finir, que le nouveau mandat qui commence si bien, “pour le président du Faso et le président de l’Assemblée nationale, soit un mandat de paix, de réconciliation et de cohésion sociale”.
Me Gilbert Noël Ouédraogo, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 22 novembre est élu député. Il dit être heureux de revenir à l’hémicycle. “Si on est revenue, c’est parce qu’on croit qu’il y a du travail à faire pour la Nation. Ce que nous voulons, c’est la construction du pays dans un climat de paix et de cohésion sociale.”
Le député au-delà du vote des lois
Le président de l’Assemblée nationale a terminé son discours en exhortant ses collègues à respecter les lois qu’ils votent. Dans toutes les démocraties, les institutions républicaines sont confrontées à une crise de confiance.
“Notre parlement, malgré les reformes opérées en son sein pour en faire un organe de proximité avec le citoyen, n’échappe toujours pas à la règle. Voter les lois ne doit pas être le dernier acte de l’Assemblée nationale. L’application des textes de lois votées, s’assurer de leur pertinence dans une société en pleine mutation, connaître la portée de leurs effets, sont devenus une exigence pour les législateurs que nous sommes.”, rappelle M. Sankandé.
La 8e législature compte huit (08) femmes et 119 hommes. Le Président de l’Assemblée nationale a été réélu avec 123 voix pour, 02 contre et 02 abstentions. C’est le doyen des députés, Koulboundou René Lompo, qui a installé ses collaborateurs à l’hémicycle.
