Débuté le 13 octobre 2021, les assises régionales de l’éducation de la région du Centre ont pris fin le vendredi 15 octobre 2021. Au terme des concertations, plusieurs recommandations ont été faites pour redynamiser le système éducatif burkinabè. A cette occasion, plusieurs autorités politiques, religieuses et coutumières dont le gouverneur de la région, Sibiri De Issa Ouédraogo, étaient présents.
En prélude aux assises nationales de l’éducation prévues en novembre 2021, les acteurs du système éducatif ont mené des consultations régionales qui se sont tenues du 13 au 15 octobre 2021 dans toutes les treize régions du pays.
A cet effet, le gouverneur de la région du Centre, Sibiri De Issa Ouédraogo, a expliqué les raisons de ces assises. Pour lui, le système éducatif actuel a montré ses limites et le diagnostic qui en a été fait, a montré que « le système éducatif a failli dans la totalité de ses missions malgré tous les efforts consentis par l’État et par la communauté éducative».
Il fait savoir qu’en moyenne, 30% du budget du Burkina Faso va à l’éducation, et que c’est le taux le plus élevé du monde parce qu’il est fixé à moins de 20%, selon les recommandations Internationales.
Selon le constat du premier responsable de la région du centre, l’école burkinabè n’a jamais atteint un taux de succès de 50% à l’examen du Baccalauréat et pendant longtemps, elle ne fait plus un taux de 50% à l’examen du BEPC. « C’est la preuve que notre école est une fabrique de l’échec la question est de savoir, si nous allons continuer ainsi avec une école qui n’est pas capable de faire réussir un enfant sur deux », se questionne M. Ouédraogo.
Quelques conclusions issues des assises
Plusieurs propositions ont été faites par les participants. Il s’agit entre autres, de faire une étude d’évaluation sur le recrutement régionalisé du personnel de l’éducation, pour tirer les conclusions ; mettre en place un projet pilote d’utilisation de tablettes éducatives au niveau du préscolaire et au primaire ; mettre en place le cyber stratégie, le volet e- éducation adoptée par le gouvernement en juin 2014 ; transformer les établissements primaires à très faibles effectifs en collèges d’enseignement général (CEG).

Ils ont aussi plaidé auprès du gouvernement de permettre aux agents souffrants de pathologies, de l’usure de l’activité, de l’âge de quitter la classe sans changer de corps ou de prendre un arrêté leur permettant de changer de poste de travail.
Cependant, les participants ont recommandé, d’abandonner les QCM (Questions à choix multiples) comme outil ou instrument de sélection pour le recrutement du personnel enseignant ; revoir la manière d’évaluer l’orthographe sans passer par la dictée et harmoniser les coefficients pour toutes les matières. Ils ont également conseillé de ne pas supprimer le CEP et le second tour au BEPC. Et de ne pas non plus, instaurer le système du double flux dans certaines localités dans la mesure du possible.