Les travaux de l’atelier Pré-SAMAO ont pris fin le 27 septembre 2023 à Ouagadougou. Des participants de plusieurs pays se sont imprégnés des problématiques du développement du secteur des minéraux et proposés des solutions.
Par Daouda Kiekieta
L’atelier Pré-SAMAO de formation et partage d’expériences sur les minéraux du développement se tient à la veille de la 5e édition de la Semaine des Activités Minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO) 2023.
Placé sous le thème « formation et partage d’expériences sur le potentiel et les problématiques de développement du secteur des minéraux du développement », cet atelier a permis aux acteurs d’échanger sur les bonnes pratiques en matière d’environnement dans le domaine des minéraux du développement.
Des propositions pour améliorer le secteur des minéraux du développement dans leurs pays respectifs. A l’issue des travaux, des recommandations ont été formulées à l’endroit des autorités et tous acteurs du secteur des minéraux.
Il s’agit entre autres d’organiser le secteur à travers des plans d’aménagement, de soutenir les exploitants à petite échelle, de renforcer des capacités entrepreneuriales des acteurs, d’organiser les acteurs en coopératives et associations et le passage de l’exploitation artisanale à l’exploitation à petite et moyenne échelle.
Selon le secrétaire général du ministère des Mines, Jean Baptiste Kaboré, représentant le ministre, ces recommandations permettront au ministère de consolider les acquis et de d’apporter des solutions aux problèmes soulevés, afin de faire du secteur des minéraux de développer, un véritable levier socio-économique du pays.
«J’exhorte les différents acteurs à ne ménager aucun effort pour la mise en œuvre des conclusions de l’atelier et la capitalisation des meilleures pratiques dans nos pays respectifs. C’est de cette manière que nous pourrions impulser une nouvelle dynamique à l’exploitation artisanale et à petite échelle des minéraux de développement » a déclaré le secrétaire général du ministère des Mines, Jean Baptiste Kaboré.
Cet atelier a connu la participation des acteurs venus du Congo Brazzaville, du Cameroun, du Congo et de la Tanzanie.
Le directeur général des Carrières du ministère des Mines, Arsène Tiendrébéogo, estime que les problématiques entre les différents pays sont la méconnaissance du secteur, la faible valorisation et la promotion de ces minéraux de développement.
Les participants ont salué l’initiative du ministère et souhaité qu’elle soit perpétuelle au bénéfice des acteurs du secteur des minéraux de développement. Tour à tour, les délégations des pays participants ont exprimé leur reconnaissance à l’endroit les organisateurs de l’atelier.
Mariam Go est la présidente des potières de la commune de Tchériba, la région de la Boucle du Mouhoun. Pour elle, l’atelier leur a permis d’apprendre les meilleures pratiques d’autres pays en matière de poterie.
«L’un des problèmes majeurs que nous rencontrons est le manque de matériels de travail. Nous continuons de fabriquer les pots avec la main. Nous n’avons pas de machine, alors qu’il y a une machine par exemple pour piler et mélanger l’argile qui doit servir à la fabrication des pots » explique Mariam Go.
De son côté, Cyrille Barro, venu de la commune de Toussiana, dans des Hauts-Bassins du Burkina Faso, souhaite que le ministère renforce davantage les cadres de formation en faveur des artisans du secteur des minéraux.
L’atelier Pré-SAMAO de formation et de partage d’expériences sur les minéraux du développement est organisé dans le cadre du Programme ACP-UE en faveur des minéraux du développement. C’est un programme de renforcement des capacités qui vise à améliorer le profil et la gestion des minéraux du développement.
Le programme est une initiative de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OACP), financée par l’Union Européenne et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)
La phase I du programme a été mise en œuvre entre 2015-2019. S’inspirant de la première phase, la seconde phase est toujours de novembre 2019 à novembre 2023 et couvre dix (10) pays cibles dont le Burkina Faso.