Le dimanche 14 novembre 2021, une attaque a été perpétrée par des hommes armés contre le détachement de gendarmerie d’Inata, situé dans la province du Soum, région du Sahel. Cette attaque avait fait selon le bilan officiel provisoire, 57 personnes tuées dont 53 gendarmes et 4 civils. En vue d’élucider les faits, une enquête avait été commanditée par l’ancien Président Roch Kaboré dont le rapport lui a été remis avant sa chute le 24 janvier 2022. Qu’en est-il de la suite de ce drame ? Les gendarmes portés disparus ont-ils été retrouvés ? Libreinfo.net s’est intéressé à ces questions.
Par Tatiana Kaboré
Plus de quatre mois après l’attaque du détachement d’Inata, aucune suite n’a été donnée en ce qui concerne le reste des gendarmes du détachement qui manquaient à l’appel. En effet, l’ex-ministre en charge de la Communication Ousséni Tamboura avait annoncé que des mesures avaient été prises pour retrouver les soldats qui manquaient à l’appel. Mais depuis lors, aucune autre information n’a été donnée sur ces recherches.
A ce jour, le bilan chez les soldats a évolué. Ce sont 54 gendarmes qui ont été tués au cours de cette attaque dont 1 de l’équipe de ratissage décédé suite à l’explosion d’un engin explosif improvisé, selon une source sécuritaire à Libreinfo.net. 23 gendarmes ont été blessés dans cette agression terroriste.
Parmi les soldats décédés, 38 ont été inhumés et 16 corps sont toujours en attente d’être identifiés (les corps sont méconnaissables, la méthode d’identification est généralement basée sur les témoignages des collègues ndlr), explique la même source.
Après le drame, 22 gendarmes ont répondu à l’appel et 16 autres sont restés toujours introuvables. Les recherches se poursuivent.
Rappelons que l’ancien Président Roch Kaboré avait commandité une enquête sur cette attaque terroriste du 14 novembre 2021. Le rapport de l’enquête lui avait été remis avant sa chute suite à un coup d’Etat le 24 janvier 2022. Certains responsables de la hiérarchie de la gendarmerie avaient été relevés de leurs fonctions.
Du côté de la justice, le Procureur militaire avait, à travers un communiqué, annoncé des poursuites judiciaires contre X suite au rapport d’enquête administrative sur cette attaque du détachement de la Gendarmerie nationale sur le site d’Inata.