Le Bureau de la Banque africaine de développement (BAD) au Burkina a organisé, ce 14 mai 2025 à Ouagadougou, un déjeuner de presse au cours duquel il a été indiqué que la Banque accompagne le pays des Hommes intègres dans ses efforts de développement économique et social, à travers un partenariat « fondé sur la confiance et la coopération ».
A l’endroit du Burkina, ce sont 115 projets qui ont été approuvés pour un montant cumulé d’engagements de près de 1,8 milliard de dollars américains, soit plus de 1 200 milliards de F CFA.
Selon la Vice-présidente du Complexe développement régional, intégration et prestation de services de la BAD, Nnenna Nwabufo, le portefeuille de la Banque est actuellement constitué de 21 projets dont le montant global s’élève à 851 millions de dollars, soit environ 500 milliards de FCFA.
« Ce niveau d’engagement illustre l’importance que la Banque accorde au Burkina Faso et sa volonté d’accompagner ce pays dans ses ambitions de développement », soutient Nnenna Nwabufo qui explique que sa visite au Burkina vise, en effet, à renforcer la coopération entre le pays et la BAD.
Il s’agit également de voir la situation de l’accompagnement de la Banque sur le terrain, fait-elle savoir. « Nos interventions couvrent des secteurs stratégiques tels que les transports, l’agriculture, l’énergie, l’eau et l’assainissement, ainsi que le secteur social, qui sont également au cœur des priorités nationales », affirme Mme Nwabufo.
Visiblement, la Banque africaine de développement ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Bien au contraire ! Afin de mieux préparer les prochaines étapes du partenariat, « des échanges approfondis » sont prévus avec le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé, la société civile et les unités de gestion des projets, poursuit Nnenna Nwabufo.
Des échanges qui, dit-elle, vont porter sur les priorités nationales, les défis économiques, les réformes en cours, ainsi que les enseignements tirés de l’exécution des projets en cours.
La Vice-présidente du Complexe développement régional, intégration et prestation de services de la BAD est convaincue de ceci : « Ensemble, nous avons la responsabilité et l’opportunité de transformer les défis en opportunités, de soutenir les ambitions de ce pays courageux et résilient, et de construire un avenir meilleur pour les générations à venir ».
Revue de la performance du portefeuille de la BAD
Après le petit déjeuner de presse, place à l’atelier de revue de la performance du portefeuille de la Banque africaine de développement au Burkina.
Une cérémonie qui, selon le représentant pays de l’institution au Burkina, Daniel Ndoye, donne l’occasion aux deux parties de revisiter les acquis, d’identifier les insuffisances et de proposer des solutions pragmatiques à même d’accroître significativement l’efficacité et l’impact des opérations.
« Ce processus de dialogue s’inscrit naturellement dans une dynamique d’échanges permanents avec les plus hautes autorités du pays et les différents départements ministériels », a-t-il déclaré.
De son point de vue, les difficultés identifiées dans la mise en œuvre des projets sont de plusieurs ordres et relèvent de la qualité à l’entrée de ces projets, des retards au démarrage, des lenteurs tout au long de l’exécution, notamment dans le processus de passation des marchés, etc.
Daniel Ndoye ne perd pas de vue le contexte sécuritaire qui, à son avis, ralentit la mise en œuvre des opérations. « Ce qui nous incite à faire preuve d’une plus grande capacité d’adaptation, d’innovation et de réactivité », indique le représentant pays de la BAD qui fait savoir que la Banque a su, dès 2020, s’adapter au contexte sécuritaire et renforcer l’impact de ses opérations sur la résilience des populations.
« Je voudrais rappeler que les plus hautes autorités ont fixé des orientations en vue d’une action plus rapide et plus efficace, en particulier en matière de passation des marchés, de réponse aux situations d’urgence, de soutien au développement endogène et de dynamisation du secteur privé local », dit M. Ndoye.
« La BAD est un partenaire stratégique qui nous accompagne », déclare, pour sa part le Directeur général de la coopération (DGCOOP), Amidou Ouédraogo, qui ajoute que l’institution intervient dans des domaines stratégiques comme l’agriculture, l’énergie, les infrastructures, etc. Il estime que l’atelier de revue de la performance est une occasion de faire un bilan des interventions de la Banque.
Une importante rencontre que le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Vieux Abdou Rachid Soulama, a salué à sa juste valeur. « Grâce à vos actions, des millions de Burkinabè ont accès à l’eau potable, à l’alimentation, etc. », a-t-il noté en s’adressant aux responsables de la BAD à qui il dit « merci ».
