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L’année 2019 est une année très difficile pour le système éducatif burkinabè, avec des grèves des enseignants par ci, des attaques terroristes par là. Mais le pari d’organiser les examens scolaires par le gouvernement est tenu avec l’administration des épreuves du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) ce 6 juin 2019. Les premières épreuves ont été abordables selon les candidats.

La province de la Kompienga a frôlé la perturbation du BEPC 2019. En effet, un convoi de transport des épreuves de l’examen a fait l’objet d’une attaque aux environs de Kabonga, localité située à une soixantaine de kilomètres de Fada N’Gourma, le 4 juin 2019 en plein jour. Mais l’intervention rapide des forces de défense et de sécurité a permis d’éviter le pire et les candidats de cette province ont débuté comme les autres, les épreuves du diplôme du premier cycle du secondaire.

A Fada N’Gourma, tout se passe bien selon, M. Ysa Kintiga, responsable régional du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER) joint au téléphone : « Les épreuves se déroulent bien ici, sauf que dans la Kompienga, compte tenu de l’insécurité, nous avons demandé à nos collègues qui étaient affectés là-bas pour la correction, de ne pas y aller. Car, si le convoi qui transportait les épreuves a été attaqué, ce ne sont pas de simples enseignants qui vont échapper, surtout qu’un de nos collègues avait été enlevé et relâché dans cette zone ». Il ajoute que les enseignants seront pris sur place dans la Kompienga pour la correction.

À Ouagadougou, tout se déroule normalement dans la plupart des centres d’examens. C’est le cas du Centre Ramogd-Wendé, où la présidente du jury 113, Agnès Kiénou, nous rassure du bon déroulement des épreuves en ce premier jour, sans incident majeur : « Nous avons 412 candidats dans notre jury. La composition se déroule déjà très bien. Nous avons commencé par l’appel des candidats à 6 heures 30 minutes. Les surveillants étaient sur place, les candidats aussi. En dehors de quelques absents, il n’y a pas de problème à l’exception des candidats qui oublient leurs pièces à la maison. Ceux qui ont oublié leurs pièces à la maison, on appelle les parents qui nous les apportent, parce qu’on ne peut pas composer sans pièce, en ce sens qu’il est difficile identifier les candidats ».

Tout se déroule bien dans les centres Philippe Zinda Kaboré et Ramodg-Wendé, nous confie Laurentin Somda, encadreur pédagogique de Sciences de la vie et de la terre (SVT): « Nous sommes là depuis ce matin pour superviser le déroulement des épreuves. Dans l’ensemble tout se passe bien. Sur les sujets, il n’y a pas d’incorrections »,dit-il.

Les premières épreuves de la mi-journée ont été abordables selon la plupart des élèves : Abdoul Kader Kabré : « Je n’ai pas peur. Nous avons composé la dictée, l’étude de texte et SVT. La dictée était bonne et j’ai fait de mon mieux au niveau des autres matières. Je prie Dieu que les autres sujets soient ainsi ». « Je viens de finir de composer le sujet de SVT et c’était facile. La dictée et l’étude de texte étaient formidables », nous dit Mouhamadi Kaboré. Latifatou Kaboré dit avoir bien composé : « J’ai bien composé ce matin. Le titre de la dictée était « La plaine commune ». Il n’y avait pas trop de mots difficiles. Les questions de SVT étaient abordables et j’ai fini avant l’heure ». « Tout était abordable », c’est l’expression qui revient du côté des candidats et de certains enseignants.

Rappelons que les élèves des zones en proie à l’insécurité auront une session spéciale qui sera organisée en septembre 2019. Cependant, ceux dont leurs cours ont été totalement perturbés, connaîtront une année blanche selon les autorités en charge de l’éducation nationale.

Siébou Kansié
www.libreinfo.net