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Police Unité anti-drogue: « Je ne sais pas comment mon neveu a été interpellé et dans quelles conditions » (Abib Traoré)

Les familles des victimes de l’Unité anti-drogue ont été reçues dans l’après-midi de ce mercredi 24 juillet 2019 à Ouagadougou par plusieurs organisations des droits humains dont entre autres, le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples, les Juristes sans frontière, le Syndicat national des avocats du Faso, l’Amnesty international, le Balai citoyen. L’objectif selon Urbain Yaméogo, est de les écouter afin de recueillir leurs attentes par rapport à la manifestation de la vérité.

11 personnes gardées à vue à l’Unité anti-drogue de la police (UAD) pour des infractions relatives à la législation des stupéfiants sont décédées dans la nuit du 14 au 15 juillet 2019, et les raisons de leur décès ne sont pas encore connues. Les familles des victimes très éprouvées, ont été reçues par les ministres de la sécurité Ousséni Compaoré et de la justice René Bagoro qui les ont rassurées selon Abid Traoré, le porte-parole des familles des victimes, que la vérité et la justice seront faites. « Ils nous ont dit qu’il y a deux enquêtes qui sont en cours : l’enquête administrative et celle judiciaire. Ce serait un peu tôt pour nous, de nous prononcer avant la fin de l’enquête », a-t-il répondu aux journalistes qui souhaitaient avoir leur appréciation par rapport à ces enquêtes en cours.

Ce mercredi, ce sont les organisations de defense des droits humains qui les reçoivent au Centre d’information et de formation en matière des droits humains en Afrique (CIFDHA), pour une séance de travail.

Pour Urbain Yaméogo, directeur exécutif du CIFDHA, le Syndicat national des avocats du Faso (Synaf) se propose d’accompagner gratuitement les familles des victimes afin que la vérité et la justice puissent se faire. « Nous sommes en train d’explorer toutes les formes d’appui possible que nous, en tant qu’organisation de la société civile nous pourrions leur apporter pour la manifestation de la justice », a-t-il dit.

Ce sont des familles visiblement meurtries par cette situation qui demandent que vérité et justice soient faites. « Je ne sais pas comment mon neveu a été interpellé et dans quelles conditions. On n’a pas été informé de sa détention. Qu’on nous dise réellement ce qui est arrivé. Lors de la rencontre avec les ministres de la sécurité et de la justice, on nous a annoncé des enquêtes en cours, qu’à l’issue de ces enquêtes des responsabilités soient situées, qu’il y ait des sanctions comme il se doit. Nous attendons la manifestation de la vérité », espérait Abib Traoré qui a perdu son neveu de 29 ans. « J’ai perdu mon frère jumeau, Lassané Ouédraogo. Je veux comprendre comment il est décédé », renchérit Séni Ouédraogo, le frère jumeau de la victime.

Pour maitre Rodrigue Bayala, secrétaire général du syndicat des avocats du Faso, le syndicat qui a été formellement saisi aujourd’hui, mettra gratuitement ses membres à la disposition des familles des victimes pour les accompagner dans la manifestation de la vérité et la justice.

Les victimes ont-elles été torturées ? Leurs familles confient que suite à l’autopsie qui a nécessité la manipulation des corps, et le temps qui leur a été donné pour identifier les corps, l’on ne saurait dire si les victimes ont été molestées ou pas.

Siébou Kansié
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