Message de la ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Valérie Kaboré.
La Journée mondiale de la liberté de la presse est une occasion pour moi d’adresser mes vives félicitations aux acteurs et professionnels des médias publics et privés, de leur traduire ma reconnaissance ainsi que celle du gouvernement de la Transition pour l’engagement, la responsabilité et le professionnalisme avec lesquels ils s’emploient quotidiennement dans le traitement de l’information au Burkina Faso.
L’édition 2022 de la Journée mondiale de la liberté de la presse se tient dans un contexte particulièrement éprouvant, lié à la crise sécuritaire et son corollaire de crise humanitaire avec plus d’un million de personnes déplacées internes. Le travail des professionnels des médias est essentiel, il participe à l’éveil des consciences des populations et il leur fournit des informations justes et crédibles. Cette tâche noble est assurément difficile. Elle l’est encore plus dans notre contexte caractérisé par des attaques terroristes, une crise sanitaire et la rareté des ressources. Je voudrais alors saluer la détermination des journalistes à assurer cette mission de service public et de sentinelle au risque de leur sécurité et parfois, au sacrifice de leur vie.
En cette journée du 3 Mai 2022, je rends hommage à tous ces journalistes dévoués
qui ont perdu soit la liberté ou la vie, ou qui ont connu des blessures de toute
nature et ce, dans la quête de la vérité.
Chers professionnels des médias,
La liberté d’expression et de la presse est fondamentale et chère au Pays des Hommes intègres, le Burkina Faso qui figure en bonne place dans le classement mondial. En rappel, dans l’édition 2021, rendu public, le 21 avril 2021, Reporters Sans Frontières (RSF) a précisé que le Burkina Faso se classe 37è sur un total de 180 pays au monde, occupe la 5è place en Afrique et la 1ère place en Afrique Francophone en matière de liberté de la presse.
Ce positionnement de notre pays à la 1ère place de l’Afrique francophone fait la fierté des plus hautes autorités et devrait être une invite à tous à œuvrer main dans la main en toute responsabilité et collégialité pour des défis futurs. C’est le lieu pour moi de rassurer l’ensemble des professionnels des médias que la Transition s’inscrit dans cette dynamique de garantir la sécurité des journalistes dans l’exercice de leur profession, de préserver le droit à l’information des populations, et partant, la liberté d’expression et d’opinion dans un paysage médiatique dynamique, professionnel, pluraliste et responsable.
En situation de crise, communication de crise : au regard de la guerre injuste imposée à notre pays, il convient de rappeler en cette journée que la liberté de presse doit s’exercer véritablement en ayant pour repères la responsabilité sociale du journaliste et le respect des règles d’éthiques et de déontologies. J’invite par ailleurs nos vaillants journalistes à faire leurs, les vertus que prône la charte des Valeurs de la Transition qui, du reste ne sont pas contraires aux principes journalistiques.
Dans la dynamique du maintien de l’équilibre des rapports, le gouvernement souhaite que la Presse dans notre contexte actuel demeure davantage une force de proposition, d’actions réalistes et pragmatiques pour l’éveil de conscience de la jeunesse burkinabé, fer de lance de notre Nation.
Chers professionnels des médias,
Le Gouvernement est conscient de sa responsabilité de soutenir la viabilité des entreprises de presse au Burkina Faso ; c’est pourquoi, malgré la rareté des ressources, il a veillé à ce que la subvention de l’État à la presse privée à hauteur de 400 millions de FCFA et la ligne de crédits de 500 millions de FCFA restent disponibles au Fonds d’appui à la presse privée (FAPP) au titre de l’année 2022.
Aussi, la Transition ne perd–elle pas de vue, les autres grands défis de la presse Burkinabè, notamment une meilleure couverture médiatique du territoire, l’application de la loi sur l’accès à l’information publique, la relecture et l’application des textes de loi sur les médias, la formation continue pour le renforcement des connaissances sur la pratique du journalisme en temps de crise, la valorisation de la carte de presse et l’application de la convention collective pour laquelle une actualisation est envisagée avec l’accord des principaux acteurs que sont les patrons de presse et les travailleurs.
Chers professionnels des médias,
Le thème national de la 29e Journée mondiale de la liberté de la presse est « Médias burkinabè face à la révolution numérique, comment mourir pour renaître ? » Ce thème évoque l’idée de la nécessité pour nos médias de se réinventer face à l’essor du numérique, s’ils veulent rester compétitifs. Le printemps de la presse en ligne est réel au Burkina Faso. Les populations burkinabè s’informent de plus en plus sur les plateformes numériques. J’invite alors les autres médias à des réflexions poussées afin de proposer des alternatives pour leur permettre de résister et de s’adapter aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Chers professionnels des médias
Le gouvernement de la Transition s’active dans le cadre de l’organisation de sa communication à faire des réformes nécessaires pour renforcer le canal de mise à disposition de l’information officielle. Je sais compter sur le professionnalisme et le patriotisme de l’ensemble des acteurs des médias pour des productions fiables, gages de paix et de cohésion sociale au Burkina Faso.
Bonne célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse à toutes et tous !
Je vous remercie !
Madame Valérie KABORE
Officier de l’ordre du mérite des lettres, des arts et de la communication.