Les avocats des prévenus dans l’affaire dite appel à incendier le palais du Moogho Naaba ont formulé, ce 05 juillet 2024, une nouvelle demande de mise en liberté provisoire de leurs clients. La Cour a mis la demande en délibéré pour le 19 juillet 2024.
Par Prisca Konkobo
C’est à 18h, soit après 10 heures d’attente, que les prévenus dans l’affaire dite appel à incendier le palais du Moogho Naaba, ont été appelés à la barre de la Cour d’appel de Ouagadougou.
Les prévenus Marcel Tankoano, Désiré Guinko, Abdoul Karim Baguian dit Lota, Pascal Zaïda, Karim Koné et Boukari Tapsoba avancent. Leurs avocats également.
La présidente de la Cour note l’absence des témoins dans la salle. Il s’agit de Zakaria Tagnan, Mamadou Zigui, Moustapha Kontogomdé, Abdoul Kouanda … «Sans eux, ça va être difficile de retenir ce dossier. Tout part d’eux», a-t-elle indiqué dès l’appel du dossier.
Les conseils (avocats) des prévenus ne bronchent pas mais soumettent une demande à la Cour : la mise en liberté provisoire de leurs clients. Ils tentent ensuite de convaincre la Cour.
« Si vous les mettez en liberté provisoire, ils seront là aux dates indiquées. Ils viendront, ce ne sont pas des gens qui ont l’habitude de se dérober de leurs responsabilités», affirme Me Paul Kéré, avocat de la défense.
A tour de rôle, ils essayent d’obtenir la liberté provisoire pour leurs clients. «Ils viendront laver leur image. Leur image a été salie», lance un avocat de la défense. Pour Me Christophe Birba, il faut «donner un sens à la procédure d’appel».
«A quoi sert de faire appel si je dois purger l’intégralité de ma peine en prison ? Le droit et la justice ne sont-ils pas au service de la société ? Desiré Guinko, il lui reste 4 mois. Nous sommes à l’approche des vacances judiciaires. Que la Cour retienne, juge et mette le dossier en délibéré, c’est en novembre qu’on va en finir. Guinko aura fini de purger sa peine», argumente-t-il.
«J’espère que la Cour ne va pas mettre la demande de mise en liberté en délibéré comme la dernière fois. Ça ne nous arrange pas», a-t-il conclu. Le parquet ne s’est pas opposé à la demande de mise en liberté provisoire.
La Cour a néanmoins mis en délibéré la demande de mise en liberté provisoire au 19 juillet 2024. Le dossier, lui, est renvoyé au rôle général pour reprogrammation.