La Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (COPAGEN) a organisé, les 4 et 5 juillet 2024 à Bobo Dioulasso, les Journées nationales de réflexion sur les enjeux et les risques liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse. L’objectif de ces journées est de contribuer au succès de la transition agroécologique par la lutte contre l’utilisation desdits pesticides dans l’agriculture au Burkina.
Par Kapidgou, correspondant à Bobo-Dioulasso
La question de l’utilisation abusive des pesticides dans la culture se pose avec acuité au Burkina. C’est le constat fait par la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (COPAGEN). D’où l’organisation d’un atelier de réflexion sur la question. Cette activité entre dans le cadre du projet «Transition vers une agroécologie paysane au service de la souveraineté alimentaire (Tapsa 2)». Le premier jour a été consacré à des échanges avec les producteurs et le second, avec la presse.

«En associant les acteurs de la presse à ces journées, c’est pour les solliciter afin qu’ils puissent être des porte-voix en partageant les informations sur les dangers que présentent ces pesticides», a fait savoir le point focal de la COPAGEN, Isidore Della. Il a relevé que les pesticides chimiques de synthèse qui se retrouvent dans l’agriculture sont pour la plupart non homologuées.
«Même les pesticides homologués sont utilisés de manière abusive. Ce qui crée des conséquences sur l’environnement, l’écosystème, la biodiversité et la santé humaine. Dans les zones où ces produits sont fortement utilisés, on a remarqué un certains nombre de maladies ou des malformations», a indiqué M. Della
Mais peut-on produire suffisamment sans utiliser les pesticides ?
« Aujourd’hui, nous avons des alternatives qui sont développées par des chercheurs. Ce sont des produits agroécologiques qui ont été trouvés et qui ne sont pas nocifs pour la santé humaine et pour l’environnement», a répondu Isidore Dalla.
Les deux jours de travaux ont donné lieu à trois communications. La première a porté sur «Etudes de cas réalisées sur l’utilisation abusive des pesticides dans la région des Hauts-Bassins». La deuxième sur «Constat sur les conséquences de l’utilisation des pesticides prohibés sur la santé des consommateurs». Et la troisième sur «Les alternatives trouvées par les chercheurs».