Les forces vives du Burkina souhaitent une dépolitisation de l’armée pour une institution militaire plus républicaine au service de la nation, selon le rapport de consultation remis au Premier ministre Apollinaire Kyélem le lundi 9 octobre 2023.
Par Daouda Kiekieta
«Dépolitisation de l’Armée pour une armée plus républicaine au service de la nation ». C’est l’une des réformes voulues par les différentes couches de la société burkinabè.
Elles l’ont exprimé à l’occasion des journées d’échanges, organisées par l’Assemblée législative de Transition (ALT), avec les forces vives de toutes les provinces et régions du pays.
Selon le rapport de ces échanges qui se sont déroulées en juin et juillet 2023, la population burkinabè a suggéré plusieurs réformes institutionnelles dont l’institution militaire.
Sur ce point, les Burkinabè veulent également une gestion transparente de tout l’appareil de gestion des forces armées nationales.
En clair, ils soutiennent « la systématisation de l’audit de gestion des forces armées nationales pour conformer la gouvernance et la gestion de l’armée aux grands principes qui régissent l’administration publique de l’Etat notamment en matière de commande publique et d’audit ».
Jusque-là, l’armée burkinabè n’a jamais été auditée, malgré la volonté exprimée des régimes qui se sont succédé.
Pourtant, des soupçons de détournements ont été maintes fois révélés par des journaux d’investigation du pays.
L’objectif global des journées d’échanges organisées par l’ALT autour des réformes contenues dans le Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) 2023-2025, est de créer un cadre d’échanges entre les membres de l’ALT et les représentants des forces vives de chaque région autour desdites réformes.
Environ 1 300 personnes, soit un effectif moyen de 100 représentants par région, ont participé aux travaux, avec une moyenne de 12 heures de séances d’échanges avec les forces vives de chaque région en 2 jours.