Par Siébou Kansié
Depuis l’aube du dimanche 23 décembre 2022, des tirs d’armes automatiques et lourdes ont été entendus dans certaines casernes du pays. A Ouagadougou, des tirs ont continué jusqu’à 11 heures GMT.
Il y a eu une accalmie relative de 12 heures jusqu’à 18 heures. A cette fourchette d’heure, toutes les attentions étaient sur la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). En effet, les Étalons du Burkina jouaient les huitièmes de finale contre les panthères du Gabon.
Après le match, aux environs de 19 heures, les tirs ont repris au camp Sangoulé Lamizana situé au quartier Gounghin de Ouagadougou.
De 20 heures jusqu’à 00 heures, des hélicos survolaient régulièrement la capitale. Les tirs ont continué, mais de façon sporadique jusqu’au petit-matin du lundi 24 janvier 2022.
C’était la confusion totale alors que les autorités ont rassuré que la situation est sous contrôle et que le Président n’est pas arrêté contrairement aux rumeurs qui couraient.
Le Président Roch Kaboré serait même dans un lieu sûr où il suit l’évolution de la situation. Sur les réseaux sociaux, il a félicité la sélection nationale qui s’est qualifiée pour les quarts de finale en battant le Gabon aux tirs but.
Curieusement, tôt le matin, l’on apprend des médias internationaux que le Président Roch Kaboré a été arrêté et conduit au Camp Sangoulé Lamizana.
Et que des militaires seraient en concertation pour un communiqué à la télévision nationale du Burkina. Effectivement à la télévision nationale, une équipe de Libreinfo.net a constaté des soldats armés qui sur des véhicules pickup, qui dans des blindés. Sont-ils de « la junte » ? Difficile de le savoir.
Depuis le matin jusqu’à 12 heures GMT, la déclaration de « la junte » tarde à venir. Des contradictions fusent. Pour les uns, Roch Kaboré n’a pas été arrêté par les mutins. Il se serait sauvé avant que les mutins n’arrivent à son domicile. Pour les autres, il aurait été arrêté et gardé par les putschistes qui seraient en concertation afin d’éclairer l’opinion sur la situation.
Mais ce qui du moins sûr, c’est qu’il y a une mutinerie et que le pouvoir en place est en difficultés puisque depuis la nuit du 23 janvier où le gouvernement a rassuré l’opinion, aucune communication officielle n’a encore été donnée aux Burkinabè jusque-là.