Le ministre de la Sécurité Émile Zerbo a procédé, ce 25 mai 2024, à l’ouverture officielle des assises nationales devant statuer sur la suite de la Transition au Burkina, dirigée par le Capitaine Ibrahim Traoré.
Par Nicolas Bazié
Forces armées nationales, chefs coutumiers, représentants d’organisations de la société civile, hommes politiques bref, presque toutes les différentes couches sociales se sont réunies ce 25 mai, pour décider de la prolongation ou non de la durée de la Transition.
« Le succès d’un tel rendez-vous commande à chacun de la discipline, de la courtoisie et le stricte respect des règles édictées», déclare le président du comité d’organisation des assises nationales, le Colonel Moussa Diallo qui ajoute qu’elles sont un cadre de communion entre les fils et les filles de la nation.
Chef d’État major adjoint des armées et Commandant de la Brigade spéciale et d’intervention rapide, le Colonel Moussa Diallo a surtout salué l’esprit de sacrifice des membres du comité d’organisation qui a permis d’après lui, à ce que les petits plats soient mis dans les grands pour réussir la tenue des 48 heures de l’événement.
Le ministre de la Sécurité Émile Zerbo a représenté le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré à l’ouverture de cette cérémonie qu’il a présidée.
Ces assises, selon ses dires, sont une occasion de faire le point des acquis engrangés. Il fait déjà noter des efforts qui ont permis d’équiper les forces combattantes sur le théâtre des opérations, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Et, poursuit-il, cela produit des effets probants, rendant «la reprise du territoire irréversible».
Quant aux travaux proprement dits des assises nationales, le ministre a exhorté les participants à apporter « des contributions enrichissantes, en mettant au centre des discussions, les aspirations profondes du peuple et l’intérêt supérieur de la nation».
Parler le même langage….
Pour le Pr Abdoulaye Soma, président du parti Soleil d’avenir et membre de l’opposition non affiliée, «l’organisation de ces assises est critiquable mais il faut voir l’intérêt supérieur de la Nation ».
Professeur de droit public international à l’université Thomas Sankara de Ouagadougou, le Pr Soma explique sa position en ces termes : « Les assises sont une opportunité de discuter des problèmes qui se posent à notre nation et la manière dont il faut les régler. C’est pourquoi chacun doit surpasser son intérêt personnel et voir l’intérêt de la nation. Ce qui est sûr, l’intérêt supérieur de la nation prime sur les intérêts personnels. C’est ce qui nous a amené ici et nous avons des propositions à faire. »
Ibrahim Ouédraogo, participant dit attendre des assises nationales, une unité nationale. « Nous voulons que tous les participants parlent le même langage et donnent quitus au capitaine Ibrahim Traoré de poursuivre la gestion du pouvoir. Les efforts consentis depuis son arrivée sont au-delà de nos attentes. Les résultats sont visibles dans le monde agricole, dans la lutte contre le terrorisme, etc», faut-il savoir.
L’organisation des assises nationales est satisfaisante dans la mesure où elle réunit tout le monde dans une même pièce pour échanger sur des sujets de l’heure, fait remarquer, en substance, Yacouba Ouédraogo, vice-coordonnateur de la Génération de veille citoyenne. « Nous souhaitons que le capitaine Ibrahim Traoré soit reconduit », laisse-t-il entendre.
«Il faut que les populations se lèvent, former une unité nationale autour des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la partie (VDP) pour accompagner les autorités du pays », dira pour sa part, Me Halidou Ouédraogo, président de la CODEL, la Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections.
Les conclusions des travaux sont attendues le 26 mai 2024.