L’Association professionnelle des sociétés d’assurances du Burkina (APSAB) a signé, ce 24 octobre 2024 à Ouagadougou, une convention collective avec le monde du travail, notamment des organisations syndicales regroupées dans l’Unité d’action syndicale (UAS).
Par Nicolas Bazié
La signature de la convention collective s’est faite en présence du ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail, et de la Protection Sociale, Bassolma Bazié.
Cette convention marque un « tournant décisif» dans l’histoire du secteur des assurances et témoigne d’un « engagement collectif », visant, selon le vice-président de l’Association des professionnelle des sociétés d’assurances (APSAB), Sy Salifou Traoré, l’amélioration des conditions de travail et de vie des différents collaborateurs.
Le vice-président Salifou Traoré a relevé que cette initiative est le fruit de l’engagement de l’APSAB qui a souhaité doter le secteur des assurances d’un cadre légal et réglementaire propre, à l’instar des deux autres composants du secteur financier à savoir les banques et les établissements financiers et le secteur des systèmes financiers décentralisés.
Sy Salifou Traoré a ajouté que le secteur des assurances était le seul secteur financier du Burkina à ne pas disposer d’une convention collective. « Cette absence représentait donc un défi majeur, car les travailleurs du secteur méritaient, comme leurs homologues des autres branches financières, des conditions de travail claires, justes et protectrices», a-t-il fait savoir devant un parterre de responsables de sociétés d’assurances.
Les syndicats satisfaits….
Marcel Zanté, porte-parole de l’Unité d’action syndicale (UAS), n’a pas caché sa satisfaction relativement à la signature de la convention. Il a ainsi déclaré que sa mise en place dans le secteur des assurances et de réassurance au Burkina « représente une avancée majeure pour la régulation des relations de travail entre employeurs et employés».
Le porte-parole de l’UAS a laissé entendre que la convention augure d’un « avenir prometteur» pour le secteur et contribuera « à renforcer la justice sociale, à améliorer les conditions de travail et, partant, à procurer un travail décent».
« Nous disons bravo à toutes les parties pour le consensus auquel elles sont parvenues grâce aux concessions consenties de part et d’autre», a-t-il dit en exhortant l’APSAB à maintenir et à renforcer le dialogue social « dans l’intérêt des travailleurs, des sociétés d’assurances et de réassurance et de leurs clientèles».
Un cadre juridique stable…
Le ministre d’État, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, tout en saluant l’initiative de l’APSAB, a fait noter que le domaine de l’assurance a un poids très important au sein du paysage économique du Burkina et dispose d’un secteur d’activité très diversifié.
A son avis, « il était plus que nécessaire que le secteur dispose d’une convention collective sectorielle avec pour objectif principal de créer des dispositions plus adéquates au secteur d’activité des sociétés d’assurances».
Le ministre d’État Bassolma Bazié a soutenu qu’en décidant de signer la convention, l’APSAB fournit ainsi « un cadre juridique stable en établissant des normes claires et des règles définies qui permettent aux différentes sociétés d’assurances d’avoir des relations de travail mieux encadrées et qui garantissent une concurrence saine dans le secteur».
La convention collective est structurée en neuf titres traitant de tous les aspects devant régir désormais les relations de travail entre les sociétés membres de l’APSAB et les travailleurs du secteur des assurances.