Dans un communiqué parvenu à Libreinfo.net, ce 26 février 2023, des organisations de défense des intérêts des consommateurs craignent le caractère illégal de la dernière augmentation du prix du carburant au Burkina Faso.
Par Daouda Kiekieta
Ces organisations disent fonder leur doute sur la non publication de l’arrêté interministériel actant la nouvelle augmentation du prix du 11 février 2023 de 750 à 850 FCFA.
« Cette nouvelle augmentation, portant le cumul des augmentations à 235 FCFA, en l’espace d’un an d’exercice du MPSR, a suivi un protocole qui tranche avec les usages, mettant en doute la légalité de cette mesure » indique un communiqué, signé par trois organisations de la société civile notamment, l’Association des consommateurs du Burkina (ACB), le Réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF) et Vigi Consommateurs (VC).
Selon le porte-parole des organisations M. Adama Bayala, l’arrêté interministériel y relatif n’a pas été rendu public, malgré ses multiples tentatives au niveau des ministères en charge du Commerce et de l’Economie pour prendre connaissance de l’arrêté.
« La plateforme est sérieusement préoccupée, car elle craint le caractère illégal de la mesure en cours d’application, depuis le 11 février dernier », s’inquiète M. Bayala.
À en croire ces défenseurs des intérêts des consommateurs, « c’est le gouvernement qui a toujours annoncé l’augmentation des prix des hydrocarbures liquides et gazeux, après seulement avoir recueilli les avis du Comité Interministériel de Détermination des Prix des Hydrocarbures (CIDHP) qui est un organe technique ».
Elles invitent donc le gouvernement à éclairer l’opinion publique et éventuellement à réparer le préjudice subi par le consommateur, suite à l’application de « cette mesure cavalière et outrancière portant augmentation du super 91 ».
Le 10 février 2023, le secrétaire général du Premier ministère avait annoncé l’augmentation du super 91 de 750 à 850 FCFA à compter du 11 février 2023.