La première session ordinaire de l’année 2023 du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) du ministère des Infrastructures et du Désenclavement s’est ouverte ce jeudi 28 décembre 2023 à Ouagadougou. Le ministère affiche un taux d’exécution physique globale des activités de 73%.
Par Daouda Kiekieta
Placée sous le thème : « Réalisation des infrastructures de transport et contre-performance des entreprises du domaine de BTP : quelles stratégies pour une mise en œuvre efficace des projets routiers », le Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) du ministère des Infrastructures et du Désenclavement constitue un cadre pour faire le bilan exhaustif des réalisations de l’année 2023.
C’est également un cadre d’échanges sur le budget de fonctionnement du ministère, le plan de passation des marchés, ainsi que l’examen et l’adoption du programme d’activités de l’année 2024 du département.
Au cours de l’année 2023, «l’analyse du bilan des activités fait ressortir un total de 161 activités programmées dont 60 sont achevées, 94 sont en cours d’exécution et 7 n’ont pas connu de début d’exécution, soit un taux d’exécution physique global de 73%» a indiqué le ministre des Infrastructures Adama Luc Sorgho.
En matière de réalisation d’études et de travaux routiers, plusieurs acquis ont été enregistrés selon le chef de département des infrastructures. Il s’agit, entre autres, de l’aménagement de 118,34 km de pistes rurales et 31,58 km de voiries urbaines et des travaux d’entretien périodique de la route nationale n°2 (RN2) Gourcy-Ouahigouya.
En outre, des travaux de construction de 3 postes de péage moderne (Ouaga-sortie Fada, Ouaga-sortie Bobo, Bobo-sortie Ouaga) et des études de protection et de sécurisation des emprises de la RN1 contre l’exploitation de la carrière de sable à l’entrée de Bobo Dioulasso ont été réalisés.
Une trentaine de contrats résiliés
Selon le ministre Sorgho, «l’exécution des projets routiers, au-delà du contexte sécuritaire, a été fortement impactée par un certain nombre de difficultés et pas des moindres dont la contre-performance des entreprises du BTP, principaux partenaires dans l’exécution des travaux routiers», d’où le choix du présent thème.
Il précise qu’un diagnostic de la situation sera établi, afin d’identifier des pistes de solutions pour une meilleure mise en œuvre des projets, surtout dans les zones à fort défi sécuritaire.
Déjà une trentaine d’entreprises qui ont accusé des retards d’exécution dans les zones non affectées par la crise sécuritaire ont reçu des notifications de résiliation de leurs marchés, a déclaré Adama Luc Sorgho.
«Nous n’avons fait qu’appliquer les règlements notamment ceux qui sont en retard dans les zones qui n’ont pas de problèmes sécuritaires, nous avons immédiatement donné des instructions pour que ces marchés soient purement et simplement résiliés. Bien sûr en suivant la réglementation des marchés publics. Nous ne pouvons pas continuer avec les entreprises qui n’avancent pas» a-t-il expliqué.
Par ailleurs, il a exhorté les participants à procéder à un examen minutieux des documents qui leur sont soumis pour qu’au sortir de cette rencontre, une vision claire des actions et des mesures à mettre en œuvre soit dégagée.