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Burkina : ACEBF, une association pour valoriser et promouvoir les coiffures traditionnelles

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Il y a 9 ans, le 21 Juin 2014, l’Association des coiffeurs et esthéticiens du Burkina Faso (ACEBF) a été créée pour valoriser et promouvoir notamment les coiffures traditionnelles. Le président de cette association, Youssouf Kaboré, nous explique la vision qui entoure son initiative.

Par Emilienne Compaoré (stagiaire)

« Notre association vise à valoriser et exposer aux yeux du monde entier les richesses et potentialités culturelles du Burkina Faso en termes de coiffures traditionnelles africaines» a déclaré Youssouf Kaboré, président de l’association des coiffeurs et esthéticiens ( ACEBF).

A l’en croire, l’Afrique est riche de sa tradition et il est plus que nécessaire aujourd’hui qu’on fasse connaître au monde entier les potentialités culturelles du continent noir. C’est à cette tâche que s’attelle son association depuis sa création en Juin 2014.

Youssouf Kaboré, président de l’association des coiffeurs et esthéticiens ( ACEBF).
Youssouf Kaboré, président de l’association des coiffeurs et esthéticiens  du Burkina Faso ( ACEBF).

Selon Youssouf Kaboré, les coiffures traditionnelles sont des tresses qui sont purement burkinabè, « des coiffures que les ancêtres nous ont léguées. Elles sont faites avec de la laine fabriquée à base de coton…»

Il révèle que ce sont des « coiffures qui nous appartiennent et que nous sommes nés trouver. » Il va plus loin en informant que dans l’Afrique traditionnelle, chaque type de coiffure est destiné à des catégories de personnes données et chaque modèle de coiffure traditionnelle est unique en son genre et comporte un message codifié ayant un sens pour ceux qui comprennent son langage.

Coiffure traditionnelle
Coiffure traditionnelle

Mais notre interlocuteur n’a pas voulu donner plus de détails. «  J’ai entrepris des démarches auprès des structures et j’attends avant de dévoiler les noms et les messages que véhiculent ces tresses » a-t-il dit.

Néanmoins, sur notre insistance, il lève un coin de voile sur le symbolisme de ces coiffures traditionnelles en ces termes : «  Il y a coiffure pour jeune fille qui n’est pas encore mariée, pour des femmes veuves, nouvelles mariées, jeune fille n’ayant pas encore l’âge de la puberté, jeune fille en quête d’un mari, des coiffures uniquement pour une femme qui vient d’accoucher pour indiquer le sexe de l’enfant».

En outre, il indique que le matériel utilisé pour faire ces tresses est également traditionnel et fabriqué par les artisans au Burkina.

«  En 2017, nous avons participé à un concours en Côte d'Ivoire où le Burkina est sorti vainqueur. On a eu un trophée ».
«  En 2017, nous avons participé à un concours en Côte d’Ivoire où le Burkina est sorti vainqueur. On a eu un trophée ».

Et lorsque nous lui avons demandé si ces tresses se font déjà au Burkina, il nous a répondu par l’affirmative. Il a saisi l’occasion pour dire : «  En 2017, nous avons participé à un concours en Côte d’Ivoire où le Burkina est sorti vainqueur. On a eu un trophée ».

Il s’agit bel et bien d’une compétition de promotion et de valorisation des tresses. Il se rappelle que les pays ayant participé à ce concours en 2017 étaient le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Niger.

Aujourd’hui, dit-il, son association compte une soixantaine de membres, tous des professionnels du métier.

Youssouf Kaboré lui-même est un coiffeur barber communément appelé coiffeur homme. Il dit «  travailler sur les soins de la barbe», ainsi que sur les coupes de cheveux pour hommes.

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