Des candidats aux concours directs de la Fonction publique résidant dans la province de la Tapoa (région de l’Est) craignent de ne pas pouvoir composer en raison de l’insécurité. Libreinfo a joint certains d’entre eux au téléphone le lundi 5 août 2024.
Par Soanguipali Coulidiati, Correspondant dans le Gourma
Les concours directs de la Fonction publique session 2024 se dérouleront du 10 au 22 août prochain. À quelques jours du début des épreuves, des candidats des localités sous blocus terroriste, notamment celles de la province de la Tapoa (région de l’Est), expriment leurs inquiétudes quant à leur impossibilité à rejoindre les centres de composition.
« Nous sommes nombreux à vouloir rejoindre notre centre de composition situé à Fada N’Gourma », déclare à Libre info K. T., candidat aux concours directs et actuellement bloqué à Diapaga..
Certains candidats, dans l’impossibilité de se rendre sur les lieux d’administration des épreuves en raison de l’insécurité, n’ont pas pu participer aux examens professionnels de cette session.
C’est le cas de K.T, enseignant vacataire, qui n’a pas pu composer pour les examens professionnels du CAP/CEG ni pour le CAPES à cause de l’inaccessibilité de son centre d’examen. « La plupart des candidats ici à Diapaga sont désespérés », se désole-t-il.
M. T., un autre candidat bloqué à Kantchari, partage la même inquiétude : « S’il n’y a pas de vol, nous ne sommes pas sûrs de pouvoir composer, car la route est impraticable », explique-t-il.
Depuis le mois de mars dernier, les candidats aux concours directs de la Fonction publique ont entrepris plusieurs démarches pour être héliportés à Fada N’Gourma. « Ils ont pris notre liste et nous ont promis qu’ils allaient plaider notre cause », fait savoir M. T.
Cette situation rappelle celle de l’année dernière où plus de 400 candidats de la même localité n’ont pas pu composer lors des concours de la session 2023 de la Fonction publique en raison de l’insécurité et de l’inaccessibilité des centres de composition.