Les responsables du Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina ont tenu un atelier de réflexion le 16 mai 2023 à Ouagadougou, visant à mettre en place un organe d’autorégulation de la publicité dans le pays.
Par Mahomed Nitiema (Stagiaire)
L’idée de cet atelier de réflexion est née de l’article 145 de la loi numéro 080-2015/CNT du 23 novembre 2015 portant réglementation de la publicité au Burkina qui stipule « qu’il peut être créé toute structure d’autorégulation de la publicité ».
Ainsi, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a jugé important de réunir les différents acteurs (les publicitaires, les médias, les annonceurs, et les organisations de défense des droits des consommateurs, ndlr) dans un cadre de réflexion visant à créer un organe d’autorégulation de la publicité.
Selon le président du CSC, M. Abdoulazize Bamogo, la possibilité de créer une structure d’autorégulation indiquée par la loi a du sens au regard des limites réelles de la régulation de la publicité faite par le CSC conformément à ses attributions.

«Notre loi sur la publicité indique qu’un organe d’autorégulation peut être créé ; c’est parce que la loi sait que les attributions qui ont été données au CSC comportent des limites. Par exemple, le CSC ne peut intervenir qu’ a posteriori alors que dans le domaine de la publicité on doit observer le contenu de la publicité avant de la diffuser» a-t-il expliqué.
M. Abdoulazize Bamogo ajoute que la mise en place de cet organe permettra d’assainir le milieu publicitaire au Burkina. «L’organe d’autorégulation peut regarder les contenus publicitaires en amont, donner des conseils aux annonceurs et aux publicitaires pour améliorer les contenus de sorte que toute publicité qui va être diffusée n’ait pas de problème dans son contenu» a-t-il dit.
Mme Aïcha Dabre, présidente de Publicitaires Associées trouve que l’organe va permettre de faire respecter la loi. « Nous, en tant que Publicitaires Associées, trouvons que ce nouvel organe va nous permettre d’assainir le milieu, d’avoir une concurrence saine.»

Les communications à l’issue de cet atelier viennent, dit Mme Aïcha Dabre, «interpeller les limites du CSC et trouver des solutions idoines pour accompagner le CSC dans sa lutte pour l’assainissement du milieu publicitaire au Burkina.»
