Le Conseil supérieur de la Communication (CSC) du Burkina Faso a invité, ce 11 mai 2023, dans un communiqué, tous les responsables des médias à prendre des dispositions idoines afin de s’abstenir de diffuser le contenu de la chanson « Safi » de l’artiste-musicien Blem.
Par Nicolas Bazié
Ce sont trois structures de protection des droits humains qui ont saisi le Conseil supérieur de la communication (CSC) à l’effet d’examiner le contenu de la chanson « Safi » de l’artiste-musicien Blem.
Selon l’instance de régulation des médias qui s’est prononcé ce 11 mai dans un communiqué, « les plaignants estiment que cette chanson est attentatoire aux valeurs morales et éducatives ; à la pudeur et aux bonnes mœurs ; à la dignité de la personne humaine notamment celle de la femme.»
C’est ainsi qu’après une réunion, le collège des conseillers du CSC a estimé que « les griefs portés contre ladite chanson par les plaignants sont fondés.»
« Par ailleurs, le Conseil y a relevé des propos de nature grossière et obscène ainsi que d’autres manquements relatifs à la discrimination raciale ou basée sur le handicap» lit-on dans le communiqué du CSC.
L’instance de régulation des médias a décidé d’attirer l’attention « des responsables des médias audiovisuels et en ligne sur les manquements constatés dans cette chanson et dont la communication au public peut constituer un délit par voie de presse.»
Elle invite les médias à prendre des dispositions idoines afin de s’abstenir de diffuser le contenu de ladite chanson.
La chanson incriminée serait nommée par le Commissariat Général des Kundé dans les catégories « Kundé de la révélation » et « Kundé de l’Espoir » pour l’édition 2023 de cet événement de promotion de la musique burkinabè.