Des organisations de la société civile ont plaidé ce lundi 6 novembre 2023 pour une prolongation de la Transition. Elles ont remis un mémorandum au Conseil constitutionnel et à l’Assemblée législative de Transition.
Par Daouda Kiekieta
Le délai imparti à la Transition burkinabè fait de plus en plus débat au sein de l’opinion publique. Ce lundi, une délégation d’organisations de la société civile s’est rendue au Conseil constitutionnel et à l’Assemblée législative de Transition (ALT) pour demander la prorogation de ce délai afin de « permettre la reconquête du territoire ».
Au Conseil constitutionnel, elle a remis un mémorandum, fruit d’une rencontre dénommée «Table ronde de la nouvelle génération » au président du Conseil constitutionnel, Me Barthélémy Kéré.
A l’occasion, le président du comité d’organisation de cette table, Aristide Oubida, a déclaré ceci : « Pendant deux jours de travaux (les 4 et 5 novembre), nous avons discuté de la conduite de la Transition. Plusieurs points ont été abordés dont la question de la sécurité, de l’économie et de la gouvernance. Des propositions, comme la prolongation de la durée de la Transition, ont été faites. Nous avons consigné tout cela dans ce mémorandum ».

Selon Aristide Oubida, les organisations initiatrices de la table ronde se sont appuyées sur « l’article 19 de la Charte, qui prévoit la révision de la Charte de la Transition ».
Cette révision devrait permettre, selon elles, « de donner plus du temps à la Transition pour mener à bien les grands travaux enclenchés ».
Après la réception du mémorandum, Me Barthélémy Kéré, président du Conseil constitutionnel, a indiqué que cette «démarche est nouvelle » car « la Constitution dont nous sommes chargés de la défense a prévu un certain nombre de personnalités qui peuvent saisir le Conseil constitutionnel ».
Qu’à cela ne tienne, « Nous considérons que nous recevons un document. En tant que citoyens et membres du Conseil constitutionnel, nous allons en prendre connaissance comme étant le fruit de réflexion de citoyens burkinabè », indique Me Barthélémy Kéré.

De son côté, le porte-parole de la délégation, Aristide Oubida, soutient que « ce document est le fruit de la décision d’une partie importante de la population qui ont participé à la table ronde ».
« La révision peut se faire à l’Assemblée législative de Transition, mais tout est validé par le Conseil constitutionnel. C’est pourquoi, nous avons voulu que le Conseil constitutionnel prenne connaissance du document pour ne pas être surpris » renchérit-il après l’audience.
