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Au fil des années, le Burkina a pris des mesures significatives pour intégrer la dimension genre dans ses politiques publiques, ses programmes de développement et ses stratégies économiques, selon l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD). Dans un document intitulé « Livret Genre 2023 du Burkina Faso», l’institut a livré des données de l’Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM) 2021 du Burkina. 

Par Nicolas Bazié 

Le chemin parcouru témoigne de l’engagement collectif à garantir les mêmes opportunités pour tous, indépendamment du genre, indique l’INSD révèle, toutefois, de nombreux défis persistent et il est crucial de disposer de données fiables et actualisées pour éclairer nos décisions et orienter nos actions.

Sur la base des données de l’EHCVM 2021-2022, l’INSD relève que moins d’un cinquième des ménages au Burkina Faso est dirigé par des femmes (soit 14 %).

« Selon le lieu de résidence, c’est dans les autres centres urbains qu’on retrouve le plus de femmes cheffes de ménages (16,9 %) par rapport à la capitale Ouagadougou (13,4 %) ou au milieu rural (13,8 %)», lit-on dans le «Livret Genre 2023 du Burkina Faso» publié en octobre 2024. C’est un outil dans la quête d’une société plus équitable, où chaque individu, homme ou femme, peut contribuer pleinement à la construction d’un avenir prospère.

En se référant au statut matrimonial, les femmes cheffes de ménages demeurent moins représentatives dans le pays, poursuit l’INSD. En effet, la proportion de femmes cheffes de ménages est plus faible lorsque celles-ci sont mariées.

Ainsi, au Burkina, parmi les femmes mariées au régime monogamique, 5,3 % seulement sont des cheffes de ménages, contre 12,2 % des femmes mariées au régime polygamique, peut-on toujours lire dans le document qui renseigne que « c’est parmi les veuves et les séparées qu’on retrouve la plus grande proportion de femmes cheffes de ménages, soit respectivement 88,3 % et 40,8 %».

Comme le montrent les données, les femmes sont sous-représentées parmi les chefs de ménages et, par conséquent, une grande proportion de femmes vit dans des ménages dirigés par des hommes (87,9 % exactement), conclut le Livret Genre 2023 du Burkina Faso.

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