Le Barreau burkinabè a condamné le jeudi 25 janvier 2024 avec «fermeté l’enlèvement» de l’avocat Guy Hervé Kam. Il appelle les avocats à «se mobiliser pour faire cesser les violations relatives à la liberté et à l’indépendance des avocats».
Par Daouda Kiekieta
L’enlèvement de Me Guy Hervé continue de susciter l’indignation. Après les organisations de la société civile, l’ordre des avocats monte au créneau.
Le Barreau burkinabè « proteste avec vigueur et condamne avec fermeté le mépris délibéré et inconsidéré des dispositions garantissant la liberté et l’indépendance de l’avocat » de son institution.
Le Barreau rappelle que les textes de l’UEMOA indiquent que « les avocats ne peuvent être entendus, arrêtés ou détenus sans ordre du procureur général près la cour d’appel ou du président de la Chambre d’Accusation, le bâtonnier préalablement consulté ».
« Cette règle est une garantie de la liberté et de l’indépendance de l’avocat, consubstantielle à son état, et sa finalité », soutient-il.
Pour l’ordre des avocats, « il s’agit d’une atteinte grossière, grave et délibérée aux règles garantissant la liberté et l’indépendance de l’avocat, essence de notre profession, le tout, sur fond de mépris de notre Ordre. Cela ne saurait être ni admis ni toléré pour quelque motif que ce soit ».
Par conséquent, il appelle les avocats à se mobiliser et rester dans l’attente des résolutions à venir afin que cessent les violations relatives à la liberté et à l’indépendance des avocats et du Barreau.
Par ailleurs, il « exige la relâche immédiate et sans condition de Guy Hervé Kam et si des raisons d’une quelconque interpellation existaient, que soient suivies les règles de procédure ».
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