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Burkina Faso : l’Etat a dépensé plus de 35 milliards F.CFA en électricité, eau et téléphone (2022)

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Au Burkina Faso, en 2022, l’Etat a dépensé plus de 35 milliards F.CFA en électricité, eau et téléphone. Ainsi, dans une lettre datée du 17 février 2023, dont Libreinfo.net a consulté, la ministre déléguée chargé du budget, Mme Fatoumata Bako, a appelé les ministres et les présidents d’institutions à veiller à la rationalisation des dépenses liées aux consommations d’eau, d’électricité et de téléphone dans les services publics de l’Etat.

Par Nicolas Bazié

Les dépenses de l’État liées aux consommations d’eau, d’électricité et de téléphone, au titre de l’année 2022, ont été de plus de 35 milliards de F. CFA dont 21 milliards F. CFA au titre de l’électricité, 8 milliards F. CFA au titre de l’eau et 6 milliards F. CFA au titre du téléphone révèle une correspondance de la ministre déléguée chargé du budget Mme Fatoumata Bako.

La ministre déléguée appelle les ministères et les institutions à une gestion rationnelle de l’eau, de l’électricité et du téléphone.

La lettre renseigne que « les installations privées (kiosques, restaurants, unités de lavage de véhicules…) au sein des administrations utilisent l’eau et/ou l’électricité de l’administration. Des fuites d’eau sont régulièrement constatées dans les toilettes publiques sans que des actions ne soient entreprises pour y mettre fin. »

La ministre déléguée ajoute dans sa note que « l’eau de l’administration publique est utilisée pour laver des véhicules personnels, des appareils électriques continuent de fonctionner au-delà des horaires de service ».

Sans oublier « des lignes téléphoniques non fonctionnelles, notamment des lignes fixes qui sont toujours maintenues engendrant des coûts à la charge de l’État ».

Ce qui est inadmissible pour elle qui a précisé dans la note adressée à tout ministre et tout président d’institution que la gestion publique de cette dépense est encadrée par le décret numéro 2016-876/PRES/MINEFID du 14 septembre 2016.

Ce décret stipule en substance que les services d’eau, d’électricité et de téléphone fixe sont exclusivement destinés à couvrir les besoins de l’État.

« Toute utilisation à des fins privés est formellement interdite et tout contrevenant s’expose à des sanctions. » indique le décret. Le constat sur le terrain fait ressortir plusieurs insuffisances quant à l’application rigoureuse de ce décret, affirme Mme Fatoumata Bako.

Par conséquent, Mme Bako a invité les concernés « à bien vouloir prendre des initiatives entrant dans le cadre de la réalisation des dépenses d’eau, de l’électricité et de téléphone de l’administration publique ».

Cela passe, selon elle, par l’interdiction formelle de l’utilisation de l’eau de l’administration pour le lavage de véhicules autres que ceux de l’État ; le débranchement systématique de tous les appareils électriques une fois les bureaux libérés ; etc.

Lire aussi: L’économie burkinabè est résiliente, selon le gouverneur de la BCEAO M. Jean Claude Kassi Brou

www.libreinfo.net

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