Le gouvernement a rencontré la faîtière des boulangeries, la chambre de commerce et la ligue des consommateurs du Burkina Faso le 9 juin 2022. Il s’agit de revoir à la baisse les prix des produits. Après plusieurs heures de discussions, les acteurs ont unanimement décidé de résoudre cette histoire d’augmentation des prix des produits de grande consommation ainsi que le prix du pain.
Par Nicolas Bazié
Le prix du pain reste à 150f et le poids qui était à 200g est ramené à 160g. Telle est la mesure prise par le gouvernement pour résorber la crise avec la faîtière des boulangeries. Sauf que, on est en droit de se demander s’il y a eu une baisse ou une augmentation du prix du pain.
La diminution du poids du pain montre à souhait qu’en réalité, il y a une augmentation du prix de la baguette de pain. En effet, pour le poids de 200g, le consommateur payait 150f. Et, curieusement, malgré la diminution du poids de 40g, le consommateur paye toujours 150f.
Lorsqu’on prend 150f pour les 200g, on obtient 0,75f par gramme de pain. Ce qui sous-tend qu’on payait le gramme de pain à 0,75f. Avec cette diminution de 40g, l’on paye désormais le gramme de pain à 0,94f, ce qui représente une augmentation de 0,19 f par gramme de pain. Ce qui donne une augmentation de 30f sur la baguette.
En plus de cela, il y a aussi la prise en charge directe des factures d’eau et d’électricité par l’État, pour un montant global de 150 000 FCFA par mois, par boulangerie officiellement reconnue et sur une période de trois mois.
A cela, s’ajoute la mise en place d’une ligne de crédit de cinq (5) milliards de FCFA, dont les conditions de fonctionnement seront fixées par un comité tripartite (État-Boulangeries- banques-établissements financiers).
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le boulanger sort gagnant et le consommateur subit toujours une cherté du prix du pain.
Comme raison principale, le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo a avancé sur la télévision nationale, que ces mesures sont prises pour maintenir les emplois que les boulangers créent. « Le fait de vouloir accompagner les boulangers, c’est de permettre de ne pas déverser des chômeurs encore sur le taux de chômage qui est déjà élevé », justifie-il.
