Le Burkina Faso, autrefois pays de paix et de stabilité, est devenu le champ privilégié des groupes armés terroristes. Tuer sans aucune pitié est visiblement leur sport favori. Les massacres macabres de ces fous de Dieu donnent froid au dos. Le cas de Seytenga vient ouvrir une grosse plaie enfouie dans les cœurs des Burkinabè.
Par Nicolas Bazié
Tout a commencé le 9 juin 2022 par une attaque contre la gendarmerie de Seytenga dans la province du Seno, région du Sahel. 11 gendarmes sont morts dans cette attaque. Comme si cela ne suffisait pas, les terroristes ont fait une descente dans cette même zone située à 47 km de Dori le 12 juin 2022. Ils ont tué 50 civils, selon le bilan officiel communiqué par le gouvernement le lundi 13 juin 2022 et contraint les survivants à se diriger vers Dori, chef-lieu de la région du Sahel.
Le gouvernement soutient néanmoins que le bilan peut certainement être plus lourd, mais des civils sont revenus dans la zone, et ils pourraient emporter avec eux d’autres corps. Cependant, quand est-ce que le Burkina Faso sortira de cette spirale de violences terroristes, quand on sait que de par le passé, des tueries pareilles ont eu lieu?
Solhan ….
Solhan, cette petite localité située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha,région du Sahel a sombré dans la nuit du 4 au 5 juin 2021. Le sang de 160 personnes a coulé, suite à une irruption d’assaillants armés qui ont ouvert le feu sur les habitants et brûlé des maisons.
Les victimes sont des hommes, des femmes et des enfants. Ils ont été inhumés dans trois fosses communes par les populations locales. Une attaque meurtrière qui a frappé fort le Burkina Faso, conduisant le Président du Faso d’alors Roch Kaboré a décrété un deuil national de 72h. Jusqu’à ce jour, les cœurs restent endolories. Les souvenirs sont vifs!
Yirgou…
En Janvier 2019, à Yirgou, dans la province de Sanmatenga, dans la région du Centre-Nord,49 personnes tuées selon le bilan officiel et 210 personnes selon des organisations de la société civile (OSC). Les auteurs ne sont toujours pas formellement identifiés. La justice se fait toujours attendre.
Les terroristes, bien déterminés à faire un carnage dans le pays, ont attaqué des gendarmes à Inata dans la province du Soum le 14 novembre 2021. Sur les 120 gendarmes déployés dans cette localité, au moins 53 gendarmes ont perdu la vie et 4 civils ont été aussi tués. La « montée en puissance de l’armée pousse les terroristes à s’en prendre aux civils »,selon les autorités. Ces bilans ne sont pas de nature à préserver la cohésion sociale et la paix dans le pays. Les nouvelles autorités devraient se déployer plus pour freiner ces massacres inhumains.
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